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Due diligence d’une clinique : les points d’attention Accès libre


| 791 mots

Alban Cabanis, Sharpstone

Dans un marché du M&A qui peine à redémarrer, le secteur des cliniques privées fait figure d’exception. Rachat d’établissements indépendants ou réorientation de la stratégie de la part de certains groupes d’hospitalisation privés, le contexte des récentes opérations varie, avec cependant, toujours en toile de fond, la rationalisation de l’offre de soins voulue par les autorités de santé et imposée par la stagnation, voire la baisse, des tarifs. Dans ce secteur complexe, la réussite de l’opération envisagée passe par une due diligence financière efficace.

Analyse du chiffre d’affaires médical

Premier point d’attention, l’analyse du chiffre d’affaires médical. Depuis la mise en place de la T2A (tarification à l’acte), les soins sont codifiés et tarifés en détail, selon une table commune à l’ensemble des établissements de santé. Il est donc primordial de pouvoir obtenir un chiffre d’affaires par spécialité et par médecin. Ce chiffre d’affaires issu du PMSI (Programme de Médicalisation des Systèmes d’information) sera nécessairement différent du chiffre d’affaires comptable, ne serait-ce qu’en raison des en-cours (soins accordés et non encore facturés au patient). La réconciliation de ces informations avec les états financiers constituera un bon indicateur du degré de maîtrise de l’activité par le management.

L’analyse du chiffre médical permet de répondre à plusieurs questions : quelle est la tendance des volumes ? Comment évolue le « mix médical » ? Quel est le positionnement de l’établissement dans son environnement régional ? Il permet également d’aborder la problématique de la rétention des praticiens-clé de l’établissement. Les praticiens sont en effet de moins en moins liés par des accords d’exclusivité avec les cliniques dans lesquelles ils exercent. D’autres peuvent être proches de l’âge de départ à la retraite. Dans une clinique généraliste, il est apparu ainsi que la spécialité la plus contributrice était portée par un praticien âgé de 70 ans ! Lequel praticien générait à lui seul plus de 3 M€ de chiffre d’affaires, en dehors de ses honoraires propres…

Retraitement du cash qui n’appartient pas à la clinique

Un second point d’attention est le niveau de trésorerie de la clinique. Pour des raisons pratiques, les honoraires des médecins sont généralement encaissés par la clinique, celle-ci disposant d’un mandat pour la tenue de leur comptabilité. Dans certains cas, les sommes sont encaissées sur les mêmes comptes bancaires que ceux de la clinique, la contrepartie se trouvant comptablement en dettes vis-à-vis des médecins, c’est-à-dire en BFR. L’approche de la dette nette devra donc comporter un retraitement au titre de la trésorerie devant être reversée aux praticiens. Par ailleurs, il conviendra d’être particulièrement vigilant sur le respect des délais de règlements des échéances fiscales, sociales et des fournisseurs. En effet, dans un secteur où la pression sur les marges s’intensifie et où le coût des nouveaux équipements va croissant, nombre de cliniques connaissent des difficultés financières. L’arrivée d’un nouvel investisseur aux côtés ou en remplacement des praticiens actionnaires peut constituer une solution. Encore faut-il que celui-ci ait la correcte mesure des retards de paiements éventuels et du capex à régulariser dès son arrivée.

Prise en compte du CICE dans la rentabilité

Enfin, dernier point, la prise en compte du CICE dans la rentabilité de la clinique. Destiné à améliorer la compétitivité des entreprises par un abaissement du coût du travail, ce crédit d’impôt, qui va augmenter de 50 % en 2014, peut légitimement être inclus dans l’Ebitda. Il s’avère toutefois que l’impact de cette mesure sera largement effacé par la baisse des tarifs annoncée par le Ministère de la Santé pour les trois ans à venir. La prudence s’impose donc dans l’appréciation des business plans. Alors que, d’une manière générale, des interrogations demeurent sur la pérennité de ce dispositif, il semble que les autorités de santé fassent une corrélation entre cette subvention et les tarifs de soins qu’elles accordent aux cliniques.

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