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Pennylane rejoint le club des licornes françaises. Et ce très rapidement puisque cet éditeur d'une solution de gestion pour les TPE et PME et de production pour les experts-comptables s'est lancé il y a trois ans ; il ne dépasse toutefois pas le record établi par la dernière société tech française à avoir franchi la barre d'1 Md€ de valorisation, Mistral AI, ayant décroché ce statut en moins d'un an d'existence. Sa croissance n'en reste pas moins fulgurante puisqu'il y a dix mois, la valorisation de la start-up atteignait 487 M€ lors de l'entrée au capital par DST Global à l'occasion d'un tour de 29,5 M€. Et ce fonds affirme désormais sa présence puisqu'il apporte la grande majorité (+ 80 %) d'une nouvelle levée de 40 M€ au côté d'un autre historique, l'américain Sequoia Capital.
1 Md€ (presque) pile
Félix Blossier, Pennylane
« Encore une fois, cette opération est à l'initiative des actionnaires existants. Il n'était pas nécessaire dans l'immédiat de lever à nouveau pour maintenir une forte croissance, mais nous avons choisi d'accepter car cela nous permet de nous financer jusqu'à l'atteinte de l'équilibre, et aussi de pouvoir saisir rapidement d'éventuelles opportunités d'acquisition », commente le co-fondateur Félix Blossier. Le bloc fondateur, aussi composé d'Arthur Waller, Tancrède Besnard et Quentin de Metz, qui n'était déjà plus majoritaire au capital, conserve encore la maîtrise de la gouvernance. La valorisation s'établit très légèrement au-dessus d'1 Md€. Les opérations de croissance externe pourront concerner des sociétés faisant croître les parts de marché, étoffer les fonctionnalités du logiciel, ou ouvrant à de nouveaux pays.
Encore la France pour 2024
Pour la croissance organique, Pennylane souhaite cette année encore se consacrer uniquement à la France, et y atteindre l'équilibre l'année prochaine. En deux ans, il est passé sur son marché local d'une clientèle de 3 000 TPE et PME à plus de 130 000 à ce jour. Et le principal moteur de cette croissance réside en la contractualisation avec les cabinets d'experts-comptables (plus de 2 000), 80 à 90 % des petites entreprises étant utilisatrices via leur cabinet. Bien que les comptables paient souvent la solution pour leurs clients TPE et PME, ce système de rémunération ne concerne environ que la moitié des cas. La société qui ne communique pas ses revenus (entre 20 et 40 M€ d'ARR), travaille avec ses 400 salariés à maintenir une forte croissance, et au moins doubler son nombre de PME et TPE clientes d'ici la fin de l'année.
