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Asie : Alma, Genetic Testing, Axa Singapour, BBA, Shiseido...


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© Alma

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Fintech : Alma / Tencent (France / Chine)

Alma accroît sa puissance de frappe en Europe. Positionnée sur la proposition de services de paiement en différé et fractionné au profit des commerçants, la fintech francilienne fait en le plein de ressources pour développer son activité sur le continent, mais également afin de pourvoir aux besoins de ses clients. La plateforme recueille ainsi 115 M€ en fonds propres, principalement auprès de ses actionnaires historiques Cathay Innovation, Eurazeo, Bpifrance à travers son fonds Large Venture, le VC espagnol Seaya Ventures et l'allemand Picus Capital, et probablement le très discret fonds britannique Hedosophia. Mais la société ne signe pas un tour interne pour autant, puisqu'elle s'ouvre à de nouveaux actionnaires. Si le roadshow, piloté par l'un des co-fondateurs, Louis Chatriot, a aussi permis d'établir le contact avec plusieurs fonds dans le cadre d'un prochain tour de table, il se conclut notamment avec l'entrée de Tencent. Il reste en effet friand des fintech hexagonales, après ses investissements réalisés dans Lydia et Qonto. Outre l'arrivée du conglomérat chinois, il faut y ajouter celle du VC ukrainien GR Capital, dont le portefeuille affiche une autre ligne française, Meero, ainsi qu'une société allemande présente sur le marché d'Alma, Billie, spécialisée dans l'affacturage. L'opération contient également un peu de secondaire, puisque quelques petits historiques profitent de l'opportunité pour solder leur participation (lire aussi l’article CFNEWS : Alma favorise l'international).

Santé : Eurofins / Genetic Testing (France / Vietnam)

© eurofinsus.com

© eurofinsus.com

Coté sur le compartiment A d'Euronext à Paris, Eurofins, groupe de laboratoires spécialisés dans les tests alimentaires et environnementaux aux 6,35 Md€ de revenus, débarque sur le marché vietnamien. Il renforce sa présence en Asie et complète son réseau de laboratoires de diagnostic clinique spécialisés dans les tests génétiques avancés avec l’acquisition de Genetic Testing Service JSC, également appelé Gentis. Le montant de la transaction reste confidentiel, mais, selon Invest Securities, il devrait être à moins de 15 M€. Pionnier du dépistage génétique dans son pays, la cible fournit ses services à plus de 100 hôpitaux pour 10 M€ de chiffre d’affaires l’an dernier. Le groupe français, comptant 55 000 salariés dans ses rangs repartis entre 900 laboratoires dans plus de 50 pays, a déjà réalisé de nombreuses acquisitions en Asie, notamment au Japon. Pour rappel, en 2020, il a procédé à deux acquisitions à l’archipel : Genetech et Taiyo Techno Research (lire aussi notre chronique précédente).

Assurance : Axa / HSBC (France / Royaume-Uni / Singapour)

Après l’accord conclu en été dernier, l’assureur tricolore coté Axa a finalisé la cession des activités d'assurance à Singapour au groupe britannique HSBC pour 529 M$ (463 M€) contre le montant annoncé de 575 M$ (487 M€) lors de la conclusion de l’accord. En poursuivant sa stratégie de recentrage sur ses marchés principaux, l’assureur français s’est séparé successivement de ses activités européennes en Grèce, en Pologne, en République Tchèque, en Slovaquie, aussi en Malaisie, ou encore dans la région du Golfe (lire aussi notre chronique précédente).

Automobile : BMW / Brilliance / BBA (Allemagne / Chine)

BMW Brilliance

BMW Brilliance

Le constructeur allemand BMW Group, également propriétaire des marques Mini et Rolls-Royce, renforce son partenariat en Chine avec l'acquisition d'une participation majoritaire dans BMW Brilliance Automotive (BBA) et la reconduction de son contrat de coentreprise jusqu'en 2040. L’acquisition, qui avait pour rappel annoncée en 2018 (lire aussi notre chronique précédente), est effective à compter du 11 février dernier. Son partenaire chinois Brilliance China devrait recevoir près de 28 milliards de yuans (4,4 Md$ ou 3,9 Md€) en espèces de BMW d’ici le 22 février conformément à l’accord de transfert d’actions. BMW sera alors propriétaire du capital à hauteur de 75 %, contre 50 % avant l’opération. Le constructeur allemand va consolider les résultats de sa coentreprise chinoise BBA dans son bilan comptable. Pour l'exercice 2022, cela devrait se traduire par 7 à 8 Md€ en plus. En 2021, il a livré 846 237 véhicules en Chine, et la coentreprise, employant 23 000 salariés, y a produit 700 000. Les deux partenaires entendent agrandir l'usine de Shenyang et vont en construire une nouvelle près du district de Tiexi (dans la ville de Shenyang).

Les autorités chinoises ont supprimé complètement les restrictions sur les investissements étrangers dans le secteur automobile à partir du début de cette année. Pour mémoire, en avril 2018, elles ont publié un calendrier pour l’ouverture du secteur automobile national, supprimant progressivement les plafonds de détention étrangère pour les constructeurs de véhicules à énergie nouvelle : véhicules utilitaires en 2020 et berline en 2022. BBA est ainsi devenu le premier en coentreprise avec une participation étrangère supérieure à 50 % en Chine. La production et les ventes de véhicules en Chine ont augmenté de 3,4 % et 3,8 % pour atteindre respectivement 26,08 et 26,28 millions en 2021, selon les données de l’Association chinoise des constructeurs automobiles, mettant fin à une séquence de trois années de chute.

Beauté : Shiseido / Henkel (Japon / Allemagne)

© shiseido-professional.com

© shiseido-professional.com

Henkel, géant chimique allemand dédié à la consommation, va acquérir l’activité Hair Professional de Shiseido dans la région Asie-Pacifique. La transaction comprend des marques telles que Sublimic ou Primience, destinées aux professionnels dans les salons de coiffures haut de gamme. Ces produits proposent de soin des cheveux, de la coloration, des articles pour le coiffage, ainsi que des solutions pour permanentes. Henkel en détiendra 80 % et Shiseido conservera une part de 20 %. Au cours de l’exercice 2020, la cible a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 100 M€, dont la plupart provenant des pays de la zone Asie-Pacifique (le Japon, la Chine et la Corée du Sud), avec un effectif de plus de 500 personnes. Pour mémoire, en 2014, Henkel avait acquis les trois sociétés américaines Sexy Hair, Alterna et Kenra. En octobre 2017, Henkel avait réalisé l’acquisition du mexicain Nattura Laboratorios (propriétaire des marques Pravana et Tec Italy) et de l’activité North American Hair Professional de Shiseido, pour 485 M€. Henkel dispose d’un large portefeuille de marques de soins capillaires, de coiffure et de coloration destinées aux coiffeurs, telles que Schwarzkopf Professional, Bonacure, Igora Royal et Authentic Beauty Concept, pour un chiffre d’affaires de plus d’1 Md€. Du côté du japonais Shiseido, il cherche à trouver des nouvelles croissances dans ses activités. Le groupe japonais, qui a affiché un chiffre d’affaires de 7,9 Md€ l’an dernier, prévoit une croissance très légère pour cette année. L’an dernier, Shiseido a enregistré des croissances plus significatives en Amérique (+ 30 %), en EMEA (+ 17 %) que ses principaux marchés (Japon, Chine et Corée), il a également vu une hausse très intéressante dans le canal de distribution lié à son réseau de détail du tourisme (+ 18 %) avec ses marques haut de gamme. Pour restructurer ses activités, il a réalisé plusieurs cessions. En juin de l’an dernier, il a vendu une participation majoritaire (65 %) de la division des soins personnels au fonds CVC, incluant notamment la marque de soins capillaires Tsubaski et la marque de soin Senka (lire aussi notre chronique précédente). Deux mois plus tard, il a cédé trois marques américaines : bareMinerals, Buxom et Laura Mercier, auprès du fonds Advent International, qui les avait groupés sous AI Beauty Holdings, pour 700 M$ (lire aussi notre chronique précédente).

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