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Livraisons : Paack / Softbank Vision II, InfraVia (Espagne / Japon, France)
Paack, plateforme espagnole de livraison e-commerce, se donne les moyens de grandir en Europe en levant un très gros tour de 200 M€ mené par Softbank Vision II, suivi du français InfraVia Growth, Firstbridge Ventures et Endeavor Catalyst côté nouveaux entrants. La start-up barcelonaise née il y a six ans lève en effet 200 M€ avec Softbank Vision II en chef de file, suivi des français InfraVia et First Bridge Ventures (au capital de Cubyn, autre acteur de la logistique e-commerce), et du new-yorkais Endeavor Catalyst. Trois investisseurs existants, les madrilènes Kibo Ventures et Big Sur Ventures, ainsi que le family office britannique Unbound remettent au pot. Parmi les autres actionnaires financiers figurent notamment Kima Ventures, FJ Labs, fonds monté à New York par Fabrice Grinda, et Bregal Milestone. L'opération comprend essentiellement une augmentation de capital, à laquelle s'ajoute un volet de cash-out marginal. Il s'agit de la huitième ligne d'InfraVia Growth 1, doté récemment de 501 M€ et dont l'autre participation espagnole, Jobandtalent, a atteint le statut de licorne contrairement à Paack qui s'en approche (lire aussi l’article CFNEWS : Paack livre des investisseurs français).
Logiciels : Atolia / Saas Labs (France / Inde)
© Atolia
Atolia, éditeur alsacien d'une plateforme de collaboration pour les équipes en entreprise, se fait racheter par l'indien Saas Labs, qui lève pour l'occasion 42 M$ auprès des VCs américains Sequoia Capital, Base 10 Partners et Eight Roads Ventures. L'alsacien édite depuis 2017 un logiciel Saas destiné à faciliter le travail des équipes en entreprise, notamment à distance. Une activité qui manquait à Saas Labs, une société indienne qui vise à construire une palette de solutions logicielles autour des outils de support, commerciaux et de communication unifiée pour les entreprises. Cette dernière a démarché le français en direct, et après cinq mois de négociations, elle met la main sur l'intégralité des titres. Guillaume Nominé et Kevin Adrantes, ses fondateurs resteront opérationnels, les quinze salariés du Strasbourgeois rejoignent donc les cent cinquante de Saas Labs. Sortent aussi lors de cette opération Alsace Business Angels, Finck Ventures, et d'autres BA entrés lors du tour de 2019 (lire aussi l’article CFNEWS : Atolia travaille avec un indien).
Automobile : Stellantis / GAC (France / Chine)
Le constructeur automobile Stellantis prévoit d’augmenter sa participation dans la coentreprise chinoise GAC-Stellantis, de 50 % à 75 %. Il tente depuis plusieurs années de redresser ses performances dans le pays en ambitionnant que cette opération soit une première étape clé vers la rationalisation des activités chinoises. Néanmoins, la conviction du constructeur ne semble pas avoir persuadé son partenaire local Guangzhou Automobile Group. Quelques heures après l'annonce de Stellantis, le groupe chinois a déclaré qu’il n’avait pas encore approuvé l’accord annoncé par son partenaire européen. Pour rappel, GAC-Stellantis avait été formée en tant que co-entreprise entre deux constructeurs en mars 2010.
Infrastructure pétrolière : TotalEnergie / Cnooc / Unoc (France / Chine / Afrique)
TotalEnergies, la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC), l’Uganda National Oil Company (UNOC) et la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC), ont lancé officiellement le projet de développement du Lac Albert avec un montant global d’investissement d’environ 10 Md$. Le développement du Lac Albert comprend les projets pétroliers amont de Tilenga et Kingfisher en Ouganda et la construction de l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline (EACOP) en Ouganda et en Tanzanie. Le projet Tilenga, opéré par TotalEnergies, et le projet Kingfisher, opéré par CNOOC, devraient rentrer en production en 2025 et atteindre une production cumulée de 230 000 barils par jour en plateau. Les partenaires amont sont TotalEnergies (56,67 %), CNOOC (28,33 %) et UNOC (15 %). La production des champs pétroliers en Ouganda sera acheminée jusqu’au port de Tanga, en Tanzanie, via l’oléoduc transfrontalier EACOP dont les actionnaires sont TotalEnergies (62 %), UNOC (15 %), TPDC (15 %) et CNOOC (8 %).
Services aux entreprises : Temasek / Bridgepoint / Element Materials Technology Group (Singapour / Royaume-Uni)
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Le fonds souverain singapourien Temasek a acquis Element Materials Technology Group (Element) auprès du fonds Bridgepoint sur une valorisation de 7 Md$, selon le Reuters. Fondée en 2011 et basée à Londres, la cible teste et certifie les produits et matériaux industriels pour des clients dans des secteurs tels que l'aérospatial, l'industrie, l'énergie etc. Ses 7 000 scientifiques, ingénieurs et technologues travaillent dans plus de 200 laboratoires. Elle génère un chiffre d'affaires annuel d'environ 1 Md$ et a augmenté de plus de 20 % par an au cours de la dernière décennie. La transaction représente le plus gros investissement de Temasek depuis qu'il a acquis une participation de près de 25 % dans le distributeur hongkongais de produits de santé et de beauté AS Watson Holdings pour 5,7 Md$ au début de 2014 (lire aussi notre chronique précédente). L’opération s'agit également d'une rare transaction de participation majoritaire de Temasek, qui était déjà actionnaire minoritaire d'Element depuis 2019. Pour mémoire, Bridgepoint, qui a été cotée à Londres en juillet 2021 pour aujourd’hui une capitalisation boursière de 3,2 Md£ (lire aussi l’article CFNEWS : IPO réussie pour Bridgepoint), avait acquis Element auprès du GP coté 3i pour un montant confidentiel en décembre 2015. Pour cette nouvelle transaction, Element était conseillé par Bank of America, Goldman Sachs et Rothschild & Co.
Nomination Fonds : SoftBank Vision Fund (France)
Le Français de 59 ans, Michel Combes, ancien de France Télécom, Vodafone et d’Alcatel-Lucent, serait nommé directeur opération, au sein du conglomérat télécom japonais en charge des investissements dans les nouvelles technologies. Il va succéder à Marcelo Claure, qui a récemment démissionné. Ce dernier américano-bolivien âgé de 51 ans travaillait depuis neuf ans chez SoftBank Group, dont il était le directeur opérationnel depuis 2018. Le montant de ses rémunérations serait à l’origine de son départ d’après plusieurs sources. Selon l’agence Bloomberg, Claure aurait réclamé une rémunération d’1 Md pour ses services, tandis qu’en décembre dernier, le New York Times avait rapporté qu’il réclamait environ 2 Md$ sur plusieurs années. Marcelo Claure a notamment travaillé sur la vente à T-Mobile US de Sprint, l’ancienne filiale télécoms de SoftBank aux États-Unis, et sur l’introduction en Bourse finalement réussie l’an dernier de WeWork, une société auparavant sauvée de la faillite par SoftBank. Michel Combes avait pris la direction de SoftBank Group International en 2020. Depuis son arrivée, SoftBank a successivement investi dans plusieurs sociétés technologiques tricolores comme Contentsquare, Sorare, Vestiaire Collective, Swile et 360Learning. SoftBank connaît actuellement des sérieuses difficultés sur plusieurs fronts : une dette d’entreprise colossale, la chute de la valeur de beaucoup de ses actifs du portefeuille dans un contexte des resserrements monétaires aux États-Unis et en Europe, ainsi que sa méga-cession de plus en plus compromise du fabriquant britannique de microprocesseurs Arm à l’américain Nvidia, du fait des réticences de nombreuses autorités réglementaires dans le monde.
Supply chain ESG : EQT / Elevate / LRQA (Suède / Chine / Royaume Uni)
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Le GP suédois EQT cède la société hongkongaise Elevate auprès du britannique LRQA, un homologue dans le domaine de l'assurance. La taille de la transaction reste confidentielle. Basée à Hong Kong, Elevate a été née en avril 2013 après la fusion des sociétés Level Works et Infact Global Partners. Level Works se spécialisait dans le développement et la mise en œuvre de programmes de surveillance favorisant la transparence et l'amélioration des performances des usines. Infact fournit des services de conseil en renforcement des capacités des outils de productions. L’ensemble apporte depuis la fusion des solutions en ESG et en supply chain avec une présence dans plus de 30 pays. Pour mémoire, EQT a acquis une participation majoritaire en 2016, via son véhicule EQT Mid Market, qui avait clôturé la levée à 1,05 Md€ en 2013, avec fondateurs et dirigeants conservant des participations importantes. L’acquéreur LRQA est un prestataire de services d'assurance, acquis par Goldman Sachs Asset Management en juin 2021. Lloyd's Register (LR), britannique de services professionnels, avait cédé cette division d'assurance commerciale et de cybersécurité à Goldman Sachs Asset Management pour se concentrer sur les activités maritimes. Le montant de la transaction dépassait les 100 M$ selon le Reuters.
Média & Services Financiers : CVC / Link Net / Affin Hwang (Europe / Indonésie / Malaisie)
Le GP européen CVC Capital Partners cède l’indonésien Link Net (coté à Jakarta), opérateur télécom haut débit et de télévision par câble, et acquiert l’asset manager malaisien Affin Hwang AM. Il cède ses parts (36,99 %) auprès du géant local de télécom PT XL Axiata. Ce dernier en a acquis au total une participation de 66,03 % pour 8,72 billions de roupies (environ 606 M$) auprès d'Asia Link Dewa et de First Media, la première une filiale de CVC Capital Partners et la seconde du conglomérat local Lippo Group. Le public détient les soldes de 33,97 %. Pour mémoire, CVC avait investi 2 350 milliards de roupies (275 M$) dans PT Link Net grâce à une combinaison d'actions et d'obligations émises par PT First Media TBK, la société mère alors de Link Net. En parallèle, CVC a ajouté une autre société dans son portefeuille. Il a acquis une participation majoritaire dans Affin Hwang Asset Management auprès de Affin Banking Group, groupe bancaire et financier coté à Kuala Lumpur. Créé en 2001, Affin Hwang AM gère, avec sa filiale à 100 % de gestion de fonds islamiques, 81 milliards de ringgits malaisiens (17 Md€).
Bonne année lunaire !
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