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Asie : Takami, Yposkesi, UMG, Lydia, Veolia, Baccarat...


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© Takami

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Beauté : L’Oréal / Takami Co (France / Japon)

L'Oréal ajoute une nouvelle griffe japonaise à son portefeuille de 36 marques diversifiées. Le groupe coté aux 29,87 Md€ de revenus (2019) vient de signer un accord pour acquérir Takami Co, qui développe et commercialise sous licence les produits de soin pour la peau Takami, créé par le docteur Hiroshi Takami en 1999. Ce dernier est également fondateur des deux cliniques dermatologiques éponymes à Tokyo. En parallèle de cette acquisition, L'Oréal a renouvelé pour une « très longue durée » le contrat de licence de marque avec le docteur Takami et signé un contrat de collaboration avec ses cliniques. Fort d'un chiffre d’affaires de 50 M€, la marque est notamment connue pour son produit phare, le pré-sérum Skin Peel, surnommé la « Little Blue Bottle ». Présente majoritairement au Japon, Takami dispose également d'une forte attractivité sur le marché chinois. Le groupe tricolore de la beauté, actif en M&A cette année, a acquis les activités Fragrance et Mode du groupe Clarins, regroupant notamment les marques Mugler et Azzaro et générant un chiffre d'affaires supérieur à 400 M€ (lire aussi l’article : L'Oréal embellit deux marques iconiques), ou encore la marque américaine de 170 ans Thayers Natural Remedies. Il a, par ailleurs, cédé Roger & Gallet, marque de parfums, de produits de toilette et de soin de 52 M€ de revenus à Impala, la holding d'investissement de Jacques Veyrat (lire aussi l’article : Roger & Gallet parfume un financier).

Pharma : Yposkesi / SK Holdings (France / Corée du Sud)

© Yposkesi

© Yposkesi

SK Holdings, l'un des plus grands chaebols (conglomérat en coréen) sud-coréens présent dans de nombreux secteurs, est entré en discussions exclusives pour acquérir, via sa filiale SK Pharmteco, une part majoritaire de Yposkesi. L’opération représente la troisième acquisition cross-border dans le secteur CDMO/CMO (contract development & manufacturing organization, sous-traitant dans la fabrication de produits pharmaceutiques) après celle en 2017 du site de Bristol-Myers Squibb (BMS) à Swords (en Irlande) et celle en 2018 d'AMPAC en Californie (États-Unis). Créé il y a quatre ans par AFM Téléthon et Bpifrance, via le SPI, Yposkesi, conseillé par Lazard, se spécialise dans la production de médicaments de thérapies génique et cellulaire pour les maladies rares. Il s'est surtout distingué de son savoir-faire de fabrication de véhicules de délivrance de gènes appelée « vecteurs viraux », ingrédient essentiel pour la recherche et le développement de thérapies géniques et cellulaires. Au début du mois, le groupe a annoncé un nouvel investissement de 50 M€ dans une unité de production de vecteurs viraux à Corbeil-Essonne, les travaux devraient commencer en 2021 et la nouvelle unité être opérationnelle en 2023, doublant la taille du site actuel de 5 000 m2. 90 personnes supplémentaires rejoindront les 150 salariés. Disposant de trois outils de production : en Corée (SK Biotek), en Irlande (SK Biotek Ireland) et aux États-Unis (AMPAC), SK Pharmteco devrait enregistrer un chiffre d'affaires d'environ 700 milliards de wons coréens cette année (522,6 M€), soit sept fois le chiffre d'affaires en 2016 avant son expansion à l’international. SK Pharmteco ambitionnerait atteindre un chiffre d'affaires de 1 000 milliards de wons coréens (environ 750 M€) d’ici 2 ou 3 ans, pour devenir l'un des cinq principaux CMO au monde.

Média : Tencent / UMG / Vivendi (Chine / États-Unis / France)

© Universal Music Group

© Universal Music Group

Déjà détenteur de 10 % de son capital depuis avril dernier, Tencent augmente dans la même proportion son exposition dans Universal Music Group (UMG) (lire aussi l’article CFNEWS : Tencent monte dans UMG). Pour mémoire, le conglomérat chinois coté à Hong-Kong avait noué en avril dernier un accord avec Vivendi, accompagné par Hottinguer Corporate Finance et Société Générale CIB, pour une prise de participation de 10 %, valorisant l'intégralité des titres environ à 30 Md€ (lire aussi notre chronique précédente). L'initiateur du projet s'était, alors, allié à un consortium composé de sa filiale Tencent Music Entertainment ainsi que de plusieurs co-investisseurs financiers. Ces derniers disposaient d'une option pour racheter jusqu’à 10 % supplémentaires du capital d'UMG jusqu'au 15 janvier 2021. Ce mois-ci, l'option a été exercée. Ainsi, le consortium détient, désormais, 20 % des titres du groupe américain. L'acquisition des titres existants s'est faite sur la base de la même valorisation. Le produit de cession sera utilisé par Vivendi dans le but de réduire son endettement mais également dans le cadre du financement de rachat d'actions et d'acquisitions.

Fintech : Lydia / Accel Partners, Tencent Holdings et Hedosophia (France / États-Unis, Chine, Royaume-Uni)

© Adobe Stock

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Lydia, fintech spécialisée dans le paiement mobile, accueille à son capital le californien Accel Partners, qui se joint notamment aux principaux actionnaires historiques Tencent Holdings et Hedosophia, pour lui confier conjointement 72 M€. Elle va pouvoir renforcer le service client et ouvrir trois pays européens après s’est déployé physiquement au Portugal cette année au terme de plusieurs mois de test, et être présent en Espagne, Italie, Allemagne, Belgique et Irlande. Commencées début juillet uniquement autour de l'entrée d'Accel Partners, les discussions se sont achevées en septembre, avec le déploiement de nouveaux moyens par Tencent et Hedosophia. Avec ce nouveau tour, Lydia cumule donc en 2020 près de 112 M€ levés (lire aussi l’article CFNEWS : Lydia poursuit son internationalisation).

Corporate Finance : Veolia Environnement (France / Chine)

Le groupe coté Veolia Environnement (CA 27,2 Md€ en 2019) vient de placer deux émissions obligataires pour un montant cumulé de 1,5 milliard de yuans (environ 188 M€) sur le marché chinois (Panda Bond) auprès d’investisseurs chinois et internationaux. D'une maturité de 3 ans, les titres portent un coupon de 4,45 %, soit dans le bas de la fourchette proposée aux investisseurs (4,3 % à 5,1 %). Les émissions font partie du programme de Panda Bonds de 5 milliards de yuans, approuvé par l'autorité chinoise NAFMII (National Association of Financial Market Institutional Investors) en décembre 2019. Présent en Chine depuis plus de 20 ans, Veolia poursuit ainsi son développement dans le pays avec plus de 80 projets dans 40 villes. Les émissions ont été conseillées par une équipe de Gide emmenée par Hubert du Vignaux et Laurent Vincent, associés à Paris, et Jiannian Fan, associé à Shanghai.

Veolia Environnement était le premier groupe français à émettre un panda bond. La première émission avait été réalisée en 2016 avec un montant d’1 milliard de yuans (135 M€), portant un coupon de 3,50 % pour une maturité de 3 ans (lire aussi notre chronique précédente). Pour mémoire, en septembre dernier, le Crédit Agricole SA a réussi sa seconde tranche d'émission de titres senior préférés de maturité 3 ans au taux fixe de 3,5 % pour un montant de 1 milliard de yuans (équivalent à 123 M€) après sa première émission d'1 milliard de yuans en Chine en décembre dernier (lire aussi notre chronique précédente).

Luxe : Baccarat / Tor Investment Management et Sammasan Capital (France / Chine)

En guise de cadeau de Noël, Baccarat obtient la promesse d'un rachat par ses créanciers (lire aussi l'article CFNEWS). L'opération, signée le 24 décembre, intervient alors que le fonds chinois propriétaire de la cristallerie lorraine, Fortune Fountain Capital (FFC) - qui l'avait valorisée environ 185 M€ en 2017 en prenant 97,1 % du capital - a été placé en liquidation judiciaire le 27 juillet après avoir accumulé plusieurs dizaines de M$ de dettes. Dans le détail, Tor Investment Management et Sammasan Capital, les deux fonds hongkongais qui avaient arrangé le prêt permettant à FFC d'acquérir Baccarat via sa holding luxembourgeoise FLL, deviennent actionnaires à 100 % de cette dernière. Le nouvel actionnariat inclurait également Dolphin Capital, CEOF Holdings et Corbin Opportunity, selon Reuters. Dans un second temps, les prêteurs déposeront une offre publique d'achat obligatoire, avant de mettre en œuvre une procédure de retrait obligatoire.

Bonnes fêtes de fin d'année !

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