Climatech, cleantech, greentech, start-up à impact, ou encore écotech… Les appellations ne manquent pas pour définir les
sociétés participant, grâce à des offres inédites, à l’alignement des activités humaines avec les ambitions climatiques. Dans une
démarche plus normative, Bpifrance qualifie la greentech comme une société créatrice d’une solution innovante (un produit, un service ou un procédé) améliorant l’impact environnemental des entreprises ou des consommateurs finaux, en contribuant significativement à au moins un objectif de la taxonomie européenne. « La plupart de ces entreprises sont fortement demandeuses en investissement car leurs besoins en capital sont importants, rend compte Eric Marty, managing partner de Demeter en charge du capital-risque. La part croissante d’investisseurs dans ce secteur s’explique notamment par le fait que beaucoup acceptent maintenant de financer des projets industriels. Il y a cinq ans, la part belle était encore faite au digital et
peu d’investisseurs voulaient faire de l’investissement intensif en Capex », note-t-il.
Et les chiffres semblent confirmer cette tendance. Le récent baromètre de France Invest note un volume d’investissement record pour le premier semestre 2023 : 2 Md€ investis à travers 95 opérations, principalement portées par les énergies renouvelables. Dans son panorama annuel des greentech, Bpifrance avait déjà constaté une hausse significative
des sommes levées par ces sociétés en France en 2022, avec 2,5 Md€ collectés (+53% sur un an). Des chiffres à relativiser
- même si, comparativement, les volumes engagés dans le private equity au niveau mondial ont connu une baisse de 34 % l’année dernière selon le rapport Bain & Company - puisque la performance du secteur greentech est à mettre au regard du financement du matériel et des capacités industrielles de certaines sociétés, moins risqué que le financement de la pure innovation.