Exit les Independant Business Review, IBR pour les intimes, qui faisaient l’alpha et l’oméga de l’intervention des professionnels du chiffre dans le restructuring. Aujourd’hui, priorité est donnée à l’opérationnel et à la capacité des conseils à accompagner les entreprises dans la mise en place de leur plan de redressement. « Il s’agit d’une mutation logique qui épouse l’évolution des besoins du secteur, explique Pascal Bonnet, qui dirige le restructuring chez KPMG. Après un cycle 2008-2012 de restructuration financière où l’on s’est focalisés sur les renégociations de dettes et l’obtention de moratoires, le cycle suivant enclenché depuis 2013 se concentre sur les restructurations opérationnelle et patrimoniale. »
Et on peut dire que l’équipe, qui compte parmi les plus actives de la Place, fourbit ses armes pour disputer la position de leader à Eight Advisory. Dans sa large palette qui va du distressed M&A à la restructuration sociale en passant pas le cash management, le Big Four mise à la fois sur sa connaissance pointue du marché des hedge funds londoniens et son ancrage historique dans le tissu de PME de province. D’ailleurs, il vient tout juste de renforcer son maillage territorial en recrutant les pointures lyonnaises du restructuring de PwC, Alain Istamboulian et Guillaume Requin pour intervenir sur toute la région Auvergne Rhône-Alpes, avec pour cœur de cible les PME et ETI en difficultés.