Closing final pour Janngo Capital Start-up Fund
73 M€ (78 M$), 20 % au-delà de son objectif initial : tel est le montant auquel a été closé le dernier véhicule du GP francilien Janngo Capital, qui se présente comme le premier fonds technologique de capital-risque pour l’égalité des genres en Afrique. La Banque Européenne d’Investissement (BEI) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont renouvelé leur confiance à l’occasion du closing final du Janngo Capital Start-up Fund. Parmi les six nouveaux investisseurs institutionnels et privés qui rejoignent les souscripteurs existants figurent l’initiative de fonds de fonds à impact Mastercard Foundation Africa Growth Fund, l’agence américaine de financement du développement international DFC, la Société Financière Internationale (SFI ou IFC) et le fonds de fonds tunisien Anava. Le véhicule injectera jusqu’à 5 M€ dans des start-up technologiques à différents stades de leur développement, et qui permettent soit aux Africains d'améliorer leur accès aux biens et services essentiels (tels que la santé, l'éducation ou les services financiers), soit aux PME africaines d'améliorer leur accès au marché et au capital, ou bien encore qui créent des emplois durables à grande échelle, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Depuis son lancement en 2018, la société de gestion panafricaine présidée par l’ancienne co-fondatrice de Jumia, Fatoumata Bâ, a réalisé une trentaine d’investissements au sein de 21 jeunes pousses dans quatorze pays, et effectué une première sortie - celle de la fintech Expensya, cédée à la licorne Medius, avec un taux de rendement interne (TRI) moyen de 48 %. Janngo Capital a fait de l’égalité des genres l’un de ses chevaux de bataille. Lors du Forum économique mondial de Davos de 2020, elle s’était ainsi engagée réaliser jusqu'à 50 % d'investissements dans des entreprises fondées, co-fondées ou bénéficiant aux femmes. Promesse tenue, cette part atteignant aujourd’hui 56 %, et 91 % de son portefeuille respectant en outre les critères 2X, ce qu’il a valu de remporter l’an dernier le Gender Equality Award, lors de l’Africa CEO Forum.
L'Accélérateur d’Investissements Maroc-France voit le jour
À l’occasion de la visite d’État du président Emmanuel Macron au Maroc, un accord bilatéral a été signé entre le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6i) et les principaux acteurs de l’investissement français (AFD, Proparco, Expertise France, STOA et Bpifrance) donnant naissance à un accélérateur d’investissement, qui prévoit notamment la création d’une joint-venture à 50/50 dédiée aux infrastructures durables et dotée d’un capital de 278 M€ (3 MdMAD). Alors que la France est déjà le premier investisseur étranger au Maroc, et le Maroc le premier investisseur africain en France, cet « Accélérateur d’Investissements Maroc-France » vise à impulser une dynamique supplémentaire en se projetant vers des thématiques d’avenir et s’ouvrant à de nouveaux acteurs, en particulier les PME, les entrepreneurs et les start-up. La JV qui sera portée sur les fonts baptismaux réunira plus précisément le FM6i et STOA ; elle devrait permettre de générer au total 2,4 Md€ (26 MdMAD) en faveur de projets d'infrastructure sur l’intégralité du territoire marocain. Par ailleurs, l’accord ambitionne de faire monter en compétences les gestionnaires de fonds marocains, grâce à Bpifrance et Proparco, afin de renforcer l’industrie nationale du capital-investissement. Un programme de sensibilisation et d’accompagnement aux opportunités de financement et d’ouverture de capital sera également mené. Réciproquement, les institutions financières françaises pourront compter sur le soutien financier et l’expertise du FM6i, dans leurs investissements au Maroc, en France et en Afrique.
Cette visite du président français dans le royaume a en outre permis la signature de nombreux juteux contrats et partenariats. OCP, leader mondial de la production d’engrais phosphatés engagé dans un programme de décarbonation, s’est ainsi rapproché de l’énergéticien tricolore Engie pour se lancer dans des projets d’énergie renouvelable et de stockage d’énergie pour un montant total de 15 Md€. Le Joint Development Agreement (JDA) englobe notamment quatre projets industriels d'envergure dans l'électricité issue de sources durables, les infrastructure électriques, la production d'ammoniac vert, et le développement de capacités de dessalement de l'eau destinées à un usage agricole.
Et aussi...
En clôture de la French Week organisée par la Chambre de commerce française au Kenya, la troisième édition d’Inspire & Connect se déroulera le 15 novembre prochain à Nairobi (après Abidjan en 2021 et Casablanca en 2022), ville d’accueil du sommet Afrique-France de 2026, afin de révéler et célébrer les opportunités d’affaires entre la France et l’Afrique. Le programme prévoit notamment des ateliers avec des dirigeants français et africains, et un panel avec les jeunes leaders de la French-African Foundation sur le thème de l’innovation et l’entrepreneuriat en tant que clés du développement durable pour le continent africain.