Bpifrance soutient l'internationalisation des entreprises françaises au Maghreb
Dans le cadre de la première édition du Forum Ancrages, dédié à l’entrepreneuriat et la création entre les territoires de France et le continent africain, un nouveau fonds a été porté sur les fonts baptismaux le 12 juin dernier : le « Fonds Maghreb », sous l'impulsion de Bpifrance, en partenariat avec la Délégation Interministérielle à la Méditerranée. Objectif : renforcer l'implantation ou la consolidation des projets de start-up, PME et ETI françaises au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Le véhicule proposera des solutions d’investissement, de financement, de garantie, et d’accompagnement jusqu’à 100 M€ entre 2024 et 2027, notamment dans les secteurs de l’industrie, l’énergie, l’agriculture et la pharmacie, en collaboration avec des partenaires locaux au Maghreb. Il accompagnera par exemple les entreprises tricolores dans leurs créations de filiales, leur croissance externe ou leur lancement de joint-venture dans ces trois pays, et facilitera la signature de contrats commerciaux et l’ancrage territorial, grâce à l’appui d'écosystèmes internationaux tels que les organismes de la Team France Export (Business France Algérie et Tunisie et CCI Française au Maroc). Le programme est déjà en cours d'expérimentation dans le royaume : Bpifrance a ainsi signé en avril dernier un MoU (protocole d’accord) avec Innov X, une structure multisectorielle affilée au groupe OCP (Office chérifien des phosphates) et engagée dans le développement d’entreprises et d’écosystèmes innovants et durables.
25 M€ de la BEI pour Amethis Fonds III
La Banque Européenne d'Investissement (BEI) vient d'investir - via sa branche BEI Monde - 25 M€ dans le fonds panafricain Amethis Fonds III. Visant une taille finale de 450 M€, ce dernier se focalise sur la croissance de sociétés africaines de taille intermédiaire, fournissant des biens et services essentiels à des populations à faibles revenus et de la classe moyenne, avec l'ambition d'en faire des champions africains à terme. Secteurs en ligne de mire : les soins de santé, la fabrication et la distribution (y compris les produits de grande consommation et l’agroalimentaire), les services aux entreprises (y compris la logistique et l’informatique), les services liés à l’énergie et à l’infrastructure, et les services financiers non-bancaires. Ses tickets sont compris entre 25 et 40 M€, mais peuvent aller au-delà dans le cadre de co-investissements. Thomas Östros, le vice-président de la BEI, a affirmé : « Nous considérons l’Afrique comme un partenaire proche et important de la Banque, qui présente un grand potentiel et de nombreuses possibilités inexploitées. Toutefois, les entreprises africaines ne disposent toujours pas de fonds propres patients en quantité suffisante pour se développer, ce à quoi notre partenariat avec des fonds comme Amethis cherche à remédier. Le capital-investissement est un puissant moteur de développement économique en Afrique. Les fonds de capital-investissement, par le biais d’investissements dans des entreprises locales, jouent un rôle de catalyseur en apportant des financements externes ainsi que des connaissances et un savoir-faire technique aux entreprises dans lesquelles ils investissent. »
Pour rappel, le fonds avait réalisé en juillet 2023 son premier closing à 140 M€, auprès de d’institutions financières de développement, à savoir la Société Financière Internationale (SFI) et le suédois Swedfund, ainsi que de family offices et d’institutions privées. Dans l'optique de contribuer au développement durable du continent, il se concentrera notamment sur l’égalité femmes-hommes, l’emploi durable - en mettant l’accent en particulier sur la couverture santé - et les considérations climatiques. En douze ans d'existence, Amethis a accompagné plus de trente entreprises africaines employant directement plus de 40 000 personnes. Fort d' 1 Md€ d'actifs sous gestion, la société de gestion fondée par Luc Rigouzzo et Laurent Demey, et membre du partenariat Edmond de Rothschild Private Equity s'appuie sur une équipe de cinquante professionnels répartis dans six bureaux à Paris, à Abidjan, à Casablanca, à Nairobi, au Caire et à Luxembourg.
Et aussi...
Le fonds de private equity panafricain Africinvest a récemment finalisé sa prise de participation de 10,13 % (représentant 167,53 millions d’actions) dans le groupe bancaire kényan coté I&M Group PLC, auprès de l’institution britannique de financement du développement British International Investment (BII).