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Afrique : AfricInvest, B-Bovid, I&P, Marakkech Plaza...


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Bulletin Hebdo Afrique

#24 : Nouveau closing pour AfricInvest ; B-Bovid s'alimente ; I&P s'africanise ; Marakkech Plaza ; IPO Oragroup... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.

Fonds : MPEF IV - AfricInvest (Afrique du Nord)

MPEF IV (AfricInvest) a réalisé un premier investissement dans Promamec, PME marocaine, en février 2018 - ©promamec.com

MPEF IV (AfricInvest) a réalisé un premier investissement dans Promamec, PME marocaine, en février 2018 - ©promamec.com

Après Financial inclusion vehicle (FIVE), que nous évoquions dans le bulletin #23, c'est pour un autre véhicule que le capital-investisseur tunisien Africinvest vient de boucler un deuxième closing : Maghreb Private Equity IV (MPEF IV), lancé en novembre 2017 pour soutenir une quinzaine de PME au Maroc, en Tunisie, Égypte et Algérie, et plus particulièrement dans les secteurs de la santé et de l'éducation, en prenant des participations minoritaires substantielles. Ce deuxième closing, souscrit par la Banque africaine de développement (BAD), l’organisme néerlandais de financement du développement (FMO), la banque autrichienne de développement (OeEB) et un fonds de développement sud-africain, s'élève à 21,41 M€, se rapprochant ainsi des 200 M€ de financements ciblés. MPEF IV avait réalisé son premier closing à 152 M€ grâce à neuf institutions financières de développement. Son troisième closing devrait avoir lieu à la fin de l’année. Les tickets d’investissements seront compris entre 8 et 25 M€ et devraient générer environ 2 700 emplois, dont 30 % pour les femmes. En février dernier, il a ainsi pris une participation de 31 % dans le marocain Promamec, fabricant et distributeur d’appareils médicaux et paramédicaux.

Agroalimentaire : B-Bovid / Moringa (Ghana / France)

Building Business on Values Integrity and Dignity (B-Bovid), producteur ghanéen d'huiles, fruits, légumes et engrais durables - ©bbovid.org

Building Business on Values Integrity and Dignity (B-Bovid), producteur ghanéen d'huiles, fruits, légumes et engrais durables - ©bbovid.org

B-Bovid, entreprise ghanéenne qui produit et transforme l’huile de palme et d’autres produits agricoles en respectant des principes d’entrepreneuriat social et des pratiques agroforestières, vient de lever 4,7 M€ auprès de Moringa, un fonds d’investissement spécialisé dans les sociétés agroforestières à fort impact environnemental et social. La cible, qui a déjà formé plusieurs milliers de fermiers et d’étudiants à une agriculture climato-favorable, jouit d’une forte reconnaissance internationale, qui s’est notamment manifestée par le prix de l’investissement social innovant des Nations-Unies en 2012. Fondée en 2004 par l’entrepreneur social Issa Ouedraogo, Building Business on Values, Integrity and Dignity (B-Bovid), elle emploie 78 personnes et réalise un chiffre d’affaires de près d’1 M€. Elle utilisera ce financement pour renforcer le déploiement de palmiers à huile cultivés en polyculture par des fermiers indépendants affiliés, avec l’objectif de rassembler plus de 4 000 fermiers au cours des prochaines années. Outre la préservation et l’entretien des arbres, la levée de fonds permettra aussi de moderniser l’unité de transformation, afin de mieux répondre à la demande croissante, tout en améliorant les conditions de vie des fermiers associés. Moringa accroît sa présence en Afrique de l’Ouest avec ce premier investissement au Ghana. Initié en 2010 par le groupe Edmond de Rothschild Private Equity et l'ONF International (filiale internationale de l'Office National des Forêts), et soutenu par Proparco, il est basé à Nogent-sur-Marne et Genève et gère 84 M€. Il a déjà misé des tickets de 4 à 10 M€ dans six sociétés d’Afrique subsaharienne et d’Amérique latine réalisant entre 1 et 2 M€ de chiffre d’affaires, dont Jus Délice (relire Jus délice convainc un VC français dans le bulletin du 15 mai dernier).

Fonds : I&P (France / Afrique subsaharienne)

Jean-Michel Severino, président d'Investisseurs & Partenaires depuis 2011 - ©I&P

Jean-Michel Severino, président d'Investisseurs & Partenaires depuis 2011 - ©I&P

Investisseurs & Partenaires (I&P), fonds d'investissement d’impact basé à Paris et dédié aux PME d’Afrique subsaharienne, affirme son africanisation croissante. Soulignée par la tenue le 16 octobre dernier de ses assemblées annuelles Investisseurs et Entrepreneurs à Abidjan (première fois que celles-ci sont organisées sur le sol africain), cette africanisation se manifeste par la croissance de ses équipes, ses objectifs de recrutement ambitieux dans tous ses pays d’opération et la création de cinq nouveaux véhicules d’investissement d’impact en Afrique subsaharienne dans les cinq prochaines années. D’après son président Jean-Michel Severino, « la notion de siège à Paris est appelée à disparaître progressivement. Ce sont nos bureaux en Afrique qui vont voir leurs effectifs augmenter et qui incarneront le dynamisme d’I&P. » A l’heure actuelle, le fonds opère sur sept sites en Afrique (Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Madagascar, Niger, Sénégal, Côte d’Ivoire) et trente-trois de ses cinquante et quelque collaborateurs sont basés en Afrique, un seul d’entre eux n’étant pas de nationalité africaine. Cette nouvelle politique managériale vise à mieux se connecter à l’écosystème des PME du continent. Parallèlement, comme annoncé dans l’article Closing final pour IPDEV2, le fonds poursuit son programme d’investissement de formation et d’accompagnement de dix véhicules dans dix pays pour à terme soutenir cinq cents entreprises. Cinq véhicules sont déjà opérationnels et cinq autres devraient être lancés dans les cinq années à venir en Afrique de l’Ouest, Afrique Centrale et Afrique de l’Est.

Hôtellerie : Marakkech Plaza / RMA Watanya / AccorHôtels (Maroc / France)

L'hôtel Sofitel Marrakech Lounge & Spa, créé en 2011 - ©accorhotels.com

L'hôtel Sofitel Marrakech Lounge & Spa, créé en 2011 - ©accorhotels.com

L’assureur marocain RMA Watanya et le groupe hôtelier français Accor s’apprêtent à acquérir Marakkech Plaza, via la société de gestion cotée Rismadont ils sont les principaux actionnaires, respectivement à hauteur de 70 % et plus de 20 %. Marrakech Plaza, qui détient en propriété l’hôtel Sofitel Marrakech, est une filiale à 100 % de Risma depuis sa création en 2011. Cette opération de fusion-absorption, qui ne donnera pas lieu à une augmentation de capital, sera débattue lors des assemblées générales extraordinaires de Risma et Marrakech Plaza prévues le 1er novembre prochain. Sa valorisation est estimée à 66 M€, en tenant compte du passif apporté (33 M€) et du dividende à distribuer (4 M€). Si elle est entérinée, elle prendra rétroactivement effet au premier janvier 2018 et permettra donc à Risma de consolider les performances de Marrakech Plaza dans ses résultats de l’année en cours. Fondé en 1993 à Casablanca par AccorHôtels pour gérer les hôtels de sa chaîne au Maroc, Risma affiche un résultat net de 2,2 M€ pour ce premier semestre, soit 45 % de plus que l’an dernier à la même période. Sa fusion avec Marrakech Plaza s’inscrit dans une politique de simplification et de restructuration interne du groupe (voir fiche de l'opération sur CFNEWS IMMO & INFRA).

Énergie : Akuo Energy (France / Mali)

Portefeuille d'Akuo Energy en 2018 : 50 MW en financement en Afrique - ©akuoenergy.com

Portefeuille d'Akuo Energy en 2018 : 50 MW en financement en Afrique - ©akuoenergy.com

Fort d’un chiffre d’affaires de 205 M€ en 2017, Akuo Energy, leader français indépendant de la production d’énergies renouvelables depuis 2007, vient d’achever une opération de financement pour la ferme solaire photovoltaïque de Kita, au Mali, que lui a concédée l’État en 2015 pour une durée de trente ans, dans le cadre d’une convention de concession de type « BOOT » (Build Own Operate and Transfer). Une fois achevée, l’infrastructure deviendra la plus grande ferme solaire d’Afrique de l’Ouest, avec une capacité de production de 50 MW. L’électricité produite sera vendue à la compagnie nationale chargée de la production, du transport et de la distribution des énergies dans le pays, Énergie du Mali. Les équipes des bureaux de Paris et de Johannesburg de Norton Rose Fulbright ont conseillé les prêteurs sur ce projet, parmi eux le Fonds d’Infrastructures pour l’Afrique Émergente (EAIF), agissant par l’intermédiaire de ses agents et gestionnaires de placements, notamment Investec Asset Management Proprietary Limitedet Green Africa Power (GAP) ; la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) ; la Banque Nationale de Développement Agricole Mali et la Société néerlandaise de financement du développement (FMO).

Services financiers : Flutterwave / Mastercard (Nigeria / États-Unis)

Iyinoluwa Aboyeji, Flutterwave

Iyinoluwa Aboyeji, Flutterwave

La fintechnigériane Flutterwave, qui propose un service de paiement numérique aux particuliers, commerçants internationaux, et institutions financières, lève 8,7 M€ lors d’un troisième tour auprès de la la firme américaine cotée Mastercard, ainsi que du capital-risqueur sud-africain CRE Ventures et des investisseurs Raba Capital (Kenya), Fintech Collective (États-Unis) et 4DX Ventures (États-Unis). Depuis sa création en 2016, la pépite nigériane a levé 17,5 M€. Présente au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Ouganda, elle souhaite étendre ses services dans quinze autres marchés africains. Ce financement intervient alors que l’un des co-fondateurs, Iyinoluwa Aboyeji (portrait ci-contre), vient d’annoncer son départ de l’entreprise où il exerçait en tant que directeur général. Il sera remplacé à ce poste par un autre co-fondateur, Olugbenga Agboola. Au Nigeria, les fintech représentent 87,8 % du montant global des levées de fonds au terme du troisième semestre en cours, soit environ 27 M€ sur 31 M€.

Bourse : - Banque : Oragroup (Côte d’Ivoire)

Lancement de l'IPO et de l'OPA d'Oragroup en Côte d'Ivoire - ©orabank.net

Lancement de l'IPO et de l'OPA d'Oragroup en Côte d'Ivoire - ©orabank.net

Le groupe bancaire panafricain Oragroup va s’introduire sur la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abibjan, réalisant ainsi la plus importante IPO depuis la création de la BRVM en 1998. L’offre publique de vente comprend l’émission de 6 097 561 nouvelles actions par augmentation de capital, et la cession de 7 785 445 actions existantes sur le marché secondaire, au prix de 6,3 € (4 100 francs CFA) l’action, soit une levée sur le marché régional de près de 87 M€ (56,92 Md francs CFA). Employant 1 811 collaborateurs dans 139 agences au service de 430 000 clients, le groupe bancaire basé à Lomé (Togo) entend consolider sa croissance grâce à cette opération, à l’issue de laquelle son capital flottant (20 % de son capital total) sera coté en Bourse. Les actionnaires actuels conserveront les 80 % restants. L’investisseur panafricain Emerging Capital Partners (ECP)demeurera l’actionnaire de référence avec plus de 50 % des parts. « En procédant conjointement à une augmentation de capital et une cession d’actions à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM), Oragroup et ses actionnaires consacrent l’ancrage régional du Groupe, contribuent activement au développement du marché financier régional et augmentent les ressources d’Oragroup pour amplifier le financement du secteur privé par les voies de marché », a expliqué Vincent Le Guennou, président du conseil d’administration d’Oragroup et co-CEO d’Emerging Capital Partners. Le total de bilan du groupe s’élève à 2,7 Md€ (1 794 Md de francs CFA) fin 2017 et son résultat net atteint 33 M€ (21,97 Md de francs CFA), en hausse de 45 % sur un an et de 205 % depuis 2014. En dix ans, Oragroup est passé d’une présence dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale à une dimension panafricaine avec des filiales dans douze pays répartis sur quatre zones monétaires (UEMOA, CEMAC, Guinée Conakry, Mauritanie). Co-arrangée par BICI Bourse (filiale du groupe BNP Paribas en Côte d’Ivoire) et Hudson (société de bourse membre de la BRVM), l’opération pourrait connaître une clôture anticipée en cas de sursouscription, comme c’est souvent le cas lors des introductions à la BRVM.

Étude : repli des IDE ciblant l’Afrique au cours du premier semestre

Selon la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la valeur des investissements directs étrangers (IDE) ciblant l'Afrique s’établit à 15,7 Md€ au terme du premier semestre de l’année en cours, soit un recul de 3 % par rapport à la même période en 2017. On observe la performance la plus faible en Afrique de l'Ouest, où le volume des investissements a reculé de 17 %, passant de 4,5 Md€ à 3,8 Md€. En revanche, l’Égypte demeure la championne en terme d'attraction des IDE en Afrique sur la période, avec un total de 3,8 Md€ d'investissements captés, tandis que l’Afrique du Sud, en dépit de la période tumultueuse qu’elle traverse - a vu son flux d'IDE passer de 960 M€ à 3 Md€, soit une hausse de 210 %. Même si la CNUCED estime que l'intérêt des investisseurs internationaux pour l'Afrique ne va cesser de croître, notamment grâce à la mise en place de la zone continentale de libre échange, deux facteurs devraient entraver l’essor des IDE ciblant l’Afrique : le volume modeste de l'encours global des fonds de private equity disponibles pour l'Afrique subsaharienne (4,5 Md€) et la faiblesse des fusions-acquisitions ciblant des pays africains depuis le début de l’année (8 M€, soit le plus faible depuis 2007).

Étude : 212 firmes de private equity en Afrique subsaharienne

Selon une étude rendue publique ce mois-ci par le cabinet de conseil britannique Asoko Insight et la société de média américaine Africa Capital Digest, 212 firmes de private equity opèrent en Afrique subsaharienne via 298 bureaux. L’étude prend en considération uniquement les firmes de capital-investissement axées sur l’Afrique subsaharienne qui possèdent des bureaux implantés dans la région. Parmi celles-ci, dix disposent d’actifs sous gestion de plus d’1 Md$ (872 M€) : Actis, African Capital Alliance, African Infrastructure Investment Managers (AIIM), Brait, Development Partners International (DPI), Emerging Capital Partners (EPC), Harith General Partners, Helios Investment Partners, Investec Asset Managements et Old Mutual Capital. Huit firmes gèrent entre 500 M$ (436 M€) et 1 Md$ (872 M€), 63 entre 100 M$ (87 M€) et 500 M$ (436 M€) et 71 en deçà de ce seuil. Les autres ne dévoilent ni la taille exacte des actifs qu’ils gèrent, ni la structure de leur capital. Par ailleurs, sur les 212 firmes répertoriées par l’étude, 82 disposent de fonds généralistes. Les firmes spécialisées dans les services financiers arrivent en deuxième position devant celles dédiées aux secteurs des biens de consommation (47 firmes), de l’agrobusiness (41) et de la santé (40). Au total, 27 pays d’Afrique subsaharienne abritent des bureaux de sociétés de capital-investissement, à commencer par l’Afrique du Sud (40 % du nombre total des bureaux), suivi par le Kenya (14 %) et le Nigeria (13 %).

Étude : top 100 des jeunes dirigeants africains

L’Institut Choiseul, think thank économique français, vient de publier son classement 2018 « Choiseul 100 Africa – Les leaders économiques de demain » qui recense les jeunes dirigeants africains (moins de 40 ans) qui jouent ou sont appelés à jouer un rôle majeur dans le développement économique du continent dans un avenir proche. Au haut du podium figure l’algérien Sahbi Othmani, CEO de NCA-Rouiba. Viennent ensuite Kabiru Rabiu, managing director de Bua Group (Nigeria), Sébastien Kadio-Morokro, CEO de Petro Ivoire (Côte d’Ivoire), Zukie Siyotula, CEO de Siyotula Holdings (Afrique du Sud) et James Mworia, CEO de Centum (Nigeria).

Événements :

  • Paris (Pavillon d'Armenonville - Bois de Boulogne), 8 novembre : Africa Investments Forum & Awards. Cette journée de conférences, qui réunira près de six cents experts de l'Afrique dans les domaines de la croissance, de l'énergie et des infrastructures, abordera entre autres la ville africaine en tant que laboratoire d’innovation pour les infrastructures, et les conditions d’une industrialisation réussie pour les infrastructures de transport.
  • Casablanca, 12-13 novembre : deuxième Forum PPP Afrique, sous le thème « Promouvoir l’agriculture et les technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique grâce aux Partenariats Public-Privé (PPP) ».
  • Ifrane (Maroc), 29-30 novembre : troisième Sommet africain du commerce et de l’investissement (Ifrane Forum). Celui-ci sera consacré à la croissance durable au service de l’Afrique émergente et plus précisément à quatre secteurs d’activités à fort potentiel pour le développement économique et social du continent : l’industrialisation, les EnR, le tourisme et enfin les infrastructures et la logistique.
  • Paris (Hôtel Crillon), 10 décembre : première conférence « De nouveaux regards sur l'Afrique ». Cobasa , société de conseil en investissement fondé en 2001 par Henri de Villeneuve, organise un petit-déjeuner / débat sur le thème « Angola - Zimbabwe - Afrique du Sud. Les têtes tombent : quelles leçons en tirer ? ». Cette première conférence consacrée à l'Afrique australe inaugurera une série de débats concernant la position de la France et de son influence sur le continent africain, notamment en termes d'investissements.

Et aussi...

  • Évoquée dans le bulletin #22, l’offre ferme du marocain Banque Centrale Populaire (BCP) concernant la Banque Internationale du Cameroun pour l’Épargne et le Crédit (BICEC), filiale du français BPCE, rencontre une opposition au Cameroun depuis le début du mois. Deux avocats locaux ont lancé une procédure judiciaire à l’encontre du groupe français, auxquels ils reprochent d’être entrée en « négociations exclusives » avec son homologue marocain, en violation des « principes constitutionnels et de droit public et privé en vigueur ».
  • La plateforme d’e-commerce Hub2 (Connekt4), pépite réunionnaise qui vise les populations africaines sous-bancarisées, vient d’être récompensée par le premier prix Pitch en Lèr décerné mercredi dernier à Paris, à l'occasion du dernier forum NxSE. Active en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et à Madagascar, en attendant le Cameroun et le Sénégal d'ici la fin de l'année, elle a réalisé en mars dernier une levée de fonds de 250 K€ auprès de l’investisseur mauricien Compass.
  • Le groupe coté français Eramet, spécialisé dans l’extraction des métaux non ferreux, et et sa filiale gabonaise la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), viennent d’organiser à l’Institut français du Gabon, un café numérique sur la transformation numérique des métiers des mines au Gabon. Initiée par l’École 241, cette rencontre visait à nouer des partenariats avec les startup gabonaises exerçant dans le numérique. Par ailleurs, Bruno Faour, jusqu’alors directeur du développement de la branche manganèse au sein de la multinationale, va remplacer Pietro Amico au poste de représentant général au Gabon. A ce titre, il sera chargé de conduire l’aboutissement des négociations sur la reprise de l’exploitation du gisement de Maboumine.
  • Alten, groupe d’ingénierie et de conseil en technologie français, renforce son ancrage au Maroc - où il est présent depuis 2008 à travers un centre à Fès - avec un nouveau Delivery center dédié à l’ingénierie automobile, situé à Technopolis près de Rabat. Ce centre d’excellence aura vocation à travailler sur des missions de donneurs d’ordre, à commencer par PSA.
  • SAF Cacao, quatrième exportateur ivoirien de cacao mis en liquidation judiciaire en juillet, va être repris par Prime Group of Companies, un groupe émirati dirigé par le Marocain Karim Bouhout. En septembre, le singapourien Wilmar et le français Touton avaient fait des offres pour les unités de broyage de café et de cacao du groupe dont Choco Ivoire ; l’américain Cargill s’était quant à lui proposé pour les entrepôts de stockage.
  • Le Centre de Promotion et des Investissements de Côte d’Ivoire (CEPICI) lance un portail unique des services aux investisseurs, 225invest.ci, une plateforme mise en place dans l’optique d’offrir les services administratifs indispensables pour investir et entreprendre en Côte d’Ivoire.
  • Le Kenya va fusionner trois institutions publiques pour former une méga-banque dédiée au financement des infrastructures. La fusion entre l’Industrial and Commercial Development Corporation (ICDC), l’Industrial Development Bank (IDB) et la Tourism Finance Corporation (TFC) devrait donner naissance à un mastodonte financier national qui sera baptisé Kenya Development Bank (KDB). Celui-ci mobilisera des financements à long terme auprès d’institutions financières étrangères, en se basant sur un modèle bancaire similaire à ceux de la Banque de développement de l'Afrique de l'Est (EADB) et de la Banque africaine de développement (BAD).
  • Le gestionnaire de fonds ResponsAbility, basé à Zurich et actif dans les pays en développement, et plus particulièrement dans le secteur des énergies renouvelables, investit 3,5 M€ au sein de Redavia Ghana, filiale locale de la firme allemande Redavia, afin de construire des parcs solaires pour des industries et des sociétés commerciales du pays.
  • Pour mieux se positionner sur le marché de la distribution et la commercialisation des produits pétroliers en Afrique, le groupe panafricain OiLibya dévoile un nouveau logo, une nouvelle identité visuelle et une nouvelle expérience client dénommée « Ola Energy » - cette dénomination devenant la nouvelle marque de son réseau de distribution panafricain constitué de plus de 1 100 stations-services à travers dix-huit pays africains.
  • Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, vient de lancer à Yamoussoukro le 18 octobre le « hub » franco-ivoirien pour l’éducation afin de permettre aux jeunes Ivoiriens d’avoir des diplômes nationaux et français reconnus à l’international.

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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