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Afrique : Société Générale, ComaFruits, BBOXX, Britam, AfrincInvest...


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Bulletin Hebdo Afrique

#35 : Cessions de Société Générale à Absa ; ComaFruits s'alimente ; BBOXX lève 27,3 M€ ; Britam ; AfricInvest... Chaque semaine, CFNEWS résume l'actualité économique en Afrique.

Services financiers : Société Générale / Absa (France / Afrique du Sud)

Absa Group

Absa Group

Le groupe coté Société Générale cède à la banque sud-africaine Absa (ex Barclays Africa) ses activités de conservation, de banque dépositaire et de compensation de dérivés opérées à Johannesburg. Il se délestera également de son portefeuille de clients, de son système d'information ainsi que de l'ensemble des équipes dédiées à ces activités. En revanche il conserve les services de prêt-emprunts de titres, qu'il prévoit d'arrêter d'ici fin mars. Les détails financiers de la cession (voir fiche opération sur CFNEWS) demeurent confidentiels. L’opération s'inscrit dans le cadre du plan stratégique du géant français (récemment retiré de Serbie, d’Albanie et de Pologne), qui vise notamment à se concentrer sur les marchés susceptibles de générer un potentiel de synergies avec les autres métiers du groupe. Implanté dans dix-neuf pays d'Afrique, en particulier au Maghreb et dans la sous-région occidentale, ce dernier reste présent en Afrique du Sud à travers ses activités de banque d'investissement et de financement. Absa, l'entité née l’an dernier de la cession par Barclays Africa de ses activités en Afrique subsaharienne (hors Zimbabwe), emploie environ 42 000 collaborateurs dans douze pays d’Afrique de l’Est et australe, où elle a repris des activités offrant des rendement consolidés intéressants. Les deux banques ont par ailleurs signé un accord commercial en vue de proposer une offre panafricaine de produits et services bancaires à destination des grandes entreprises ainsi que des institutions nationales et internationales opérant dans vingt-sept pays d’Afrique. Ce partenariat comprend une offre dédiée aux sociétés chinoises actives en Afrique. La Société Générale a en effet établi des bureaux chinois dans onze de ses filiales africaines pour servir les clients en provenance de ce pays. Cet accord serait une réponse à la montée de groupes bancaires panafricains.

Agroalimentaire : ComaFruits / Moringa / Okan Venture (Mali / France)

Mangue du Togo - ©Zayneb Dhahbi

Mangue du Togo - ©Zayneb Dhahbi

ComaFruits (Compagnie Malienne de Fruits), producteur de purée de mangue bio et conventionnelle, fait entrer à son capital le fonds d’investissement à impact social et environnemental Moringa et Okan Venture, société d’investissement du cabinet de conseil français Okan, à hauteur de 40,3 % pour un montant non divulgué. Fondée il y a dix ans par Dino Ballestra- un entrepreneur bénéficiant d’une grande expérience dans l’industrie agroalimentaire européenne - la cible devient ainsi la huitième société du portefeuille de Moringa et la cinquième sur le continent africain, après, notamment, le togolais Jus Délice et le ghanéen B-Bovid (voir bulletins du 15 mai et du 23 octobre 2018). Basé à Nogent-sur-Marne et Genève, ce fonds a été créé en 2012, à l’initiative d’Edmond de Rothschild Private Equity et de l’Office National des Forêts International (ONFI), et gère plus de 84 M€. Il se spécialise dans les projets agroforestiers en Afrique sub-saharienne et en Amérique latine. Son co-investisseur Okan Venture se positionne quant à lui comme un business angel spécialisé sur l’Afrique. Il a déjà investi au Maroc, au Kenya, et au Cameroun dans différents secteurs (design, immobilier, gestion d’actifs). Il est contrôlé par Okan Partners, un cabinet de conseil en stratégie et services financiers également dédié au continent, fondé en 2010 par d’anciens consultants de McKinsey : Amaury de Féligonde, Thomas Léonard et Benjamin Romain. Cet investissement dans ComaFruits a pour objectif d’accroître la production de purée de mangue et d’améliorer les pratiques agro-forestières au sein du réseau de sous-traitants via une assistance technique. Il vise également à élargir la gamme de produits et développer d’autres produits transformés à base de mangue, ainsi que d’autres produits à base de fruits (voir fiche opération sur CFNEWS).

Fonds : troisième closing AfricInvest (Tunisie)

AfricInvest

AfricInvest

Après avoir annoncé, en octobre dernier, le deuxième closing de son véhicule Financial inclusion vehicle (FIVE ; bulletin #23), le capital-investisseur tunisien Africinvest vient de réaliser le troisième closing à 67 M€. Lancé en 2017 et ciblant 200 M€, il a vocation à investir au sein d’institutions financières africaines et de soutenir leurs stratégies de digitalisation, en tirant avantage de la faible bancarisation de l'Afrique subsaharienne. On retrouve parmi les participants au tour de table un investisseur historique, le fonds de pension de la Banque centrale du Kenya (CBK Pension Fund) - le Kenya étant une référence en matière d’inclusion financière via le digital. A ses côtés figure la banque allemande de développement KfW, qui contribue pour la première fois au financement du véhicule. Un quatrième closing est prévu dans les mois à venir auprès d’investisseurs institutionnels qui ont déjà confirmé leurs engagements.

Assurances : Britam / AfricInvest (Kenya / Tunisie)

Publicité de Britam - ©facebook.com/Britam

Publicité de Britam - ©facebook.com/Britam

La firme panafricaine de capital-investissement Africinvest monte à 16,26 % dans le capital de la compagnie d’assurances kényane cotée Britam (ex British American Investments Company), grâce à l’acquisition de 49,3 millions d’actions supplémentaires pour environ 4 M€ (450 MKES). Son véhicule AfricInvest III avait déjà acquis en mai dernier 360,8 millions d’actions de Britam pour un montant de 47,4 M€ (5,7 MdKES), soit 14,3 % du capital de la cible, dans le cadre d’un consortium d'investisseurs comprenant également Proparco , le Fonds néerlandais de financement du développement (FMO) et la DEG (voir bulletin du 29 mai). La compagnie kényane, fondée en 1965 et dirigée par Benson Wairegi, prévoit une baisse de son bénéfice net (au moins 25 %) sur l’exercice clos au 31 décembre dernier par rapport aux 4,6 M€ (527,4 MKES) enregistrés sur l’exercice précédent. Elle conserve néanmoins une forte attractivité du fait de la baisse de sa dette, de son expansion régionale et de ses investissements importants dans la technologie. George Odo, associé principal et directeur général d’AfricInvest East Africa a réaffirmé sa confiance dans Britam et sa stratégie, précisant que le VC basé à Tunis avait « l’autorisation d’investir davantage dans la société », mais qu’il n’avait réussi à « investir que 5,7 milliards de shillings au départ ».

Fonds - Éducation & formation professionnelle : I&P / Coopération monégasque au développement (France / Monaco / Afrique francophone)

Jean-Michel Severino, I&P

Jean-Michel Severino, I&P

Investisseurs & Partenaires (I&P), groupe français spécialisé dans l’investissement d’impact, en partenariat avec le gouvernement princier de Monaco en tant que bailleur, est en train de constituer le premier véhicule d’impact consacré à « l’amélioration de l’offre éducative professionnalisante dans le secteur privé » en Afrique. Le partenariat a été signé le 15 janvier dernier. Le projet doit débuter par une levée de fonds mi-2019 pour un lancement effectif fin 2020. Bénéficiant d’une subvention de 1 M€ apportée par la Coopération monégasque au développement, il couvrira l’ensemble de l’Afrique francophone et ciblera à la fois des écoles ou instituts privés et des initiatives annexes comme l’édition ou des plateformes de formation en ligne. Le type d’entreprises et institutions bénéficiaires ainsi que l’aire géographique concernés sont encore en cours de précision. Selon le DG d'I&P Jean-Michel Severino, « c’est un choix stratégique de savoir si le véhicule va par exemple investir dans l’immobilier ou pas. Les montants à lever peuvent largement varier en fonction des partis que nous prendrons ». I&P s’investit déjà dans l’éducation à travers le réseau de lycées privés Enko Education, le centre de formation malien Trainis et l’African Management Initiative au Kenya, mais il souhaite concrétiser sa présence dans ce secteur où la défaillance de l’État est patente et semble ne pas pouvoir être rapidement palliée.

Nouveau fonds : Syntaxis Africa / Afrinvest AM (Nigeria)

Adesuwa Okunbo, Syntaxis Africa

Adesuwa Okunbo, Syntaxis Africa

La société nigériane de gestion d’actifs Syntaxis Africa et Afrinvest Asset Management, une firme de private equity également basée à Lagos, lancent un véhicule d’investissement doté de 29,1 M€ (12 Md de nairas ) pour financer les PME au Nigeria. Syntaxis Nigeria Growth Fund prendra des participations dans des entreprises opérant dans des secteurs diversifiés, dont l'industrie manufacturière, l'agroalimentaire, les soins de santé, l'éducation et les services financiers non bancaires. Syntaxis Africa étant l’un des rares fonds dirigé par une femme - Adesuwa Okunbo - il s’efforce de favoriser par ses investissements l’égalité des sexes et le ratio des femmes dans la masse salariale, le management et la chaîne de valeur. Créé en 2014, il est sponsorisé par Syntaxis Capital, un gestionnaire de fonds axé sur l’Europe centrale et de l’Est, et qui a levé à ce jour 264 M€ auprès d’investisseurs institutionnels mondiaux. Afrinvest, fondé en 2005, est actif dans les domaines de la banque d'investissement, du négoce de titres, de la gestion d'actifs et de la recherche en investissements, en particulier en Afrique de l’Ouest.

EnR : BBOXX / Africa Infrastructure Investment Managers (Royaume-Uni / Afrique du Sud)

Kits solaires autonomes de BBOXX - bboxx.co.uk

Kits solaires autonomes de BBOXX - bboxx.co.uk

Le britannique BBOXX, l’un des principaux fournisseur de systèmes solaires off-grid sur le continent, lève 27,3 M€ (31M$) auprès de l’Africa Infrastructure Investment Managers (AIIM), dans l’optique d’installer deux millions de systèmes solaires domestiques d'ici 2022 et d’apporter l'électricité à plus de dix millions de personnes en Afrique. Basé au Cap, AIIM est l’un des plus importants gestionnaires de fonds de capital-investissement et d’actifs alternatifs en Afrique, avec plus de 1,85 Md€ (2,1 Md$) sous gestion. Fondé en 2000 en tant que JV du groupe bancaire australien Macquarie et du sud-africain Old Mutual Investment Group, il est détenu à 100 % par Old Mutual Alternative Investments depuis novembre 2015. BBOXX a levé au total 88,2 M€ (100,1 M$) depuis sa fondation en 2010. Ce nouveau tour de table témoigne, selon son co-fondateur et actuel P-dg Mansoor Hamayun, de sa volonté de « mobiliser davantage d'investissements et de capitaux dans le secteur off-grid, grâce à des partenariats avec de grandes entreprises mondiales. » De fait, la société a forgé plusieurs partenariats stratégiques au cours des dernières années, tel que celui avec EDF au Togo (voir bulletin #25), ce afin d’élargir l'accès à l'énergie à grande échelle.

Fonds - EnR : Revego Africa Energy / Investec AM / UK Climate Investments (Afrique du Sud / Royaume-Uni)

Panneaux photovoltaïques en Algérie - ©flickr.com

Panneaux photovoltaïques en Algérie - ©flickr.com

Le fonds d’investissement sud-africain Revego Africa Energy, spécialisé dans les EnR, vient de bénéficier d’un financement de 63,4 M€ (1 MdZAR) de la part d’Investec Asset Management, la branche gestion d’actifs du groupe sud-africain de services financiers, et UK Climate Investments (UKCI), une joint-venture entre la société d’investissement Green Investment Group et le gouvernement britannique. Les ressources mobilisées permettront à Revego Africa Energy de prendre des participations dans des entreprises opérant dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique subsaharienne, avec pour objectif d’accélérer l’expansion d’une nouvelle génération d’énergies à faible émission de carbone. Le fonds envisage de rejoindre la Bourse de Johannesburg au cours de ce premier semestre, en y réalisant une IPO d’environ 126 M€ (2 MdZAR). Gérant plus de 227 M€, UKCI se focalise sur l’Inde et l’Afrique sub-saharienne, tandis qu’Investec AM, fondé en 1991, dispose d’environ 125 M€ d’actifs sous gestion et de bureaux dans treize pays, dont le Royaume-Uni (où est situé son siège social), l’Afrique du Sud, le Botswana et la Namibie.

Fonds : premier closing Cardinalstone Capital Advisers (Nigeria)

Le conseil nigérian Cardinalstone Capital Advisers (CCA) boucle le premier closing à 44 M€ de Cardinalstone Capital Adviser Growth Fund, son premier véhicule de capital-investissement. Sur la somme récoltée, 13 M€ ont été injectés par le Commonwealth Development Corporation (CDC), l'institution britannique de financement du développement. Son homologue néerlandais, FMO, a également participé au tour de table, ainsi que Kuramo Capital, une firme de private equity basée à New York mais dont les gestionnaires sont originaires du Nigeria. Destiné à transformer des PME du Nigeria et du Ghana en leaders de leurs secteurs respectifs, grâce à des tickets compris entre 4 et 13 M€ (5 et 15 M$), le véhicule cible une taille finale de 88 M€ (100 M$). Cardinalstone Capital Advisers résulte d’un spin-off en 2016 de la firme nigériane d’investment banking et de private equity Cardinalstone Partners, elle-même créée en 2008. Avant cette scission qui en a fait une entité autonome gérée de façon plus indépendante, CCA opérait en tant qu’acteur principal des activités investissement de la société.

E-services et télécoms : Lunc (France / Côte d’Ivoire / Afrique)

Officialisation levée de Lunc au CES 2019 - ©twitter.com/lunc

Officialisation levée de Lunc au CES 2019 - ©twitter.com/lunc

Après deux tentatives avortées de levées de fonds, la start-up franche-comtoise BtoB et BtoC Lunc, spécialiste de la mise en relation digitale vocale grâce à la fourniture de numéros de téléphone temporaires, a finalement ouvert en décembre dernier son capital à cinq business angels ivoiriens. Constitués en une holding, ces derniers ont apporté 5 M€ à la jeune pousse, qui va ainsi pouvoir déployer sa solution sur des marchés internationaux. La société fondée en 2015 par Olivier Gene et José Rosillo vient ainsi d’officialiser, à l’occasion du Consumer Electronics Show (CES) à Las Vegas (photo ci-contre), le lancement de Lunc Africa grâce à un partenariat avec la Côte d'Ivoire. Lunc avait été sélectionné par Business France pour représenter la région Bourgogne-Franche-Comté à ce salon international dédié à l'innovation. (Pour plus de détails sur l’opération, lire l’article Lunc téléphone en Afrique sur CFNEWS).

Hydrocarbures : Sonatrach / Total (Algérie / France)

En Algérie, le géant public local Sonatrach et le groupe pétrolier tricolore Total créent une co-entreprise, Sonatrach Total Entreprises Polymères (Step), destinée à construire et exploiter le premier complexe de déshydrogénation du propane et production du polypropylène du pays. La JV est détenue à 51 % par l’entreprise algérienne et à 49 % par la française. En octobre dernier, les P-dg des deux sociétés, Abdelmoumen Ould Kaddour et Patrick Pouyanné, avaient signé un pacte d’actionnaires en ce sens. Le complexe sera implanté dans la zone industrielle d’Arzew, près d’Oran. Censé entrer en fonction en 2022, il « permettra d’assurer une couverture totale des besoins du pays en polypropylène, actuellement importé » (voir fiche de l'opération sur CFNEWS IMMO & INFRA).

Nomination - Avocats : Orrick (France / Afrique)

Sébastien Gaudu, Orrick

Sébastien Gaudu, Orrick

A Paris, Orrickcoopte Sébastien Gaudu en qualité d’associé au sein du département Énergie et Infrastructure. A ce titre, il conseille sponsors et gouvernements dans le cadre du développement de projets miniers, pétroliers et d’infrastructures en Afrique sub-saharienne. Il a rejoint le bureau parisien du cabinet en 2013 en tant que collaborateur, avant d’être promu of counsel en janvier 2018.

Étude : 638,8 M€ mobilisés par 458 start-up africaines en 2018

Selon un récent rapport du Global Tech Media WeeTracker, 458 start-up africaines ont mobilisé au cours de l’année un montant global de 638,8 M€ (725,6 M$) contre 493,2 M€ (560 M$) levés en 2017 par 124 start-up. Les pays anglophones conservent leur suprématie, notamment l’Afrique du Sud, le Nigeria et le Kenya qui concentrent 80 % du montant global. Les fintech demeurent les entreprises ayant récolté les financements les plus importants, devant les start-up actives dans le secteur des assurances, de l’éducation, de la santé ou encore de l’agriculture. En termes de transactions réalisées, les entreprises nigérianes occupent le peloton de tête avec près de 136 transactions sur un total de 458 réalisées sur l’ensemble du continent. Elles détrônent ainsi leurs homologues d’Afrique du Sud (107 deals réalisés). Le Kenya se classe troisième avec 73 transactions recensées.

Une étude similaire publiée par Digest Africa témoigne de la position privilégiée cette année de l’Afrique de l’Est, qui a capté plus de 44 % des montants débloqués (voir ci-dessous étude consacrée à la région). D’après cette même source, c’est au sud-africain Naspers que revient la palme de la plus grosse levée de 2018 (277 M€ soit 314 M$), tandis que la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a été l’investisseur le plus actif du continent, avec des participations dans cinq fonds : Partech Africa, Novastar II, Tide Africa, Sawari Ventures North Africa et Africa Tech Ventures.

Étude : un quasi doublement des transactions de private equity en Afrique de l’Est

Un bilan de l’Association-est africaine du capital-investissement (EAVCA) révèle que les transactions de private equity ont quasiment doublé l’an dernier en Afrique de l’Est, à 734,8 M€ (834,3 M$) contre 393,4 M€ (446,78 M$) en 2017. On a recensé dans la région quarante-et-une transactions (dont vingt-quatre pour le Kenya et six pour l’Ouganda) durant l’année écoulée contre vingt-sept l’année précédente. Pour 2019, l’EAVCA prévoit une hausse du nombre et de la valeur des transactions à l’échelle régionale, du moins pour le Kenya et l’Éthiopie.

Étude : une hausse de 31 % des levées de fonds en zone MENA

Selon un rapport publié par la plateforme de données Magnitt, près de 787 M€ (893 M$) ont été levés par 366 start-up basées en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (région MENA), soit une augmentation de 31 % par rapport aux 598 M€ (679 M$) récoltés en 2017. Si les pays du Moyen-Orient (à commencer par les Émirats arabes unis) ont bénéficié de 70 % du montant total du financement et 30 % de la totalité des transactions, l’Égypte occupe la deuxième place en termes de transactions réalisées (22 %).

Événements :

  • Paris (siège du Cnes - 75001), 30 janvier : symposium « Aéronautique et applications spatiales au service de la santé en Afrique », organisé par l’African Aeronautics & Space Organisation (AASO) et le Cnes, pour sensibiliser et informer investisseurs institutionnels, start-up et fabricants, et faciliter la mise en œuvre d'actions concrètes pour le développement durable du continent.
  • Paris (Maison de l’Unesco), 6-7 février : vingtième édition du colloque annuel du Syndicat des énergies renouvelables (SER), placée sous le haut patronage du président de la République, et dont l’une des six tables rondes sera consacrée à l’accès à l’énergie en Afrique.

Et aussi...

  • Total a commencé début janvier l’exploitation du champ pétrolier d'Egina, à 150 kilomètres au large du Nigeria. Ce dernier a nécessité la construction de la plus grande unité flottante de production, de stockage et de déchargement de pétrole du groupe. Par ailleurs, le géant français a fait parler de lui ces dernières semaines dans plusieurs autres pays du continent : à Sao Tomé-et-Principe, où il a préempté le bloc 4 au détriment de l’américain Kosmos Energy; au Gabon, où il dément les rumeurs concernant son départ suite à la vente en juillet dernier de ses parts dans le champ en déclin de Rabi-Kounga ; ou encore en Ouganda, où il tarde à verser au britannique Tullow Oil le solde des 792 M€ (900 M$) que constitue la cession de ses parts dans les zones d'exploration 1, 1A, 2 et 3A.
  • Le français Sofrilog, spécialisé dans la logistique grand froid et issu de la fusion de Sofrino et Sofrica en 2007, choisit le Maroc pour sa première implantation à l’international. Pour concrétiser son projet, le réseau de logistique s’est associé à un partenaire local, la famille Lorabi, avec laquelle il a créé en juillet 2017 La Marocaine Frigorifique et Logistique (LMFL), détenue à parité. Une plateforme tri température devrait voir le jour à Casablanca à l’horizon 2020.
  • Carrefour market Label'vie, qui a connu une année 2018 faste en termes de nombre d’ouvertures de magasins, vient de démentir une fake news concernant l’acquisition du marocain BIM Maroc, qui aurait permis au groupe français de dépasser Marjane en termes de poids et de rentabilité.
  • William Elong, fondateur d'Algo Drone, une holding basée en Allemagne et concevant des « drones made in Cameroon », a réagi à la polémique suscitée par l'annonce de la réussite de sa levée de fonds de 2 M€ (annoncée en février dernier). Il a révélé que cette levée, destinée à conquérir le marché international et investir dans la R&D, a été collectée entre autres auprès de Jacques Eone et Michael Curth, un homme d'affaires allemand qui a travaillé pour des grands groupes comme McKinsey, ainsi qu'un bailleur de fond institutionnel dans le cadre d'un projet en cours.
  • Le groupe scolaire français Jacques Chirac prendra pied dans la capitale marocaine Rabat dès la prochaine rentrée scolaire pour « répondre à un besoin de développement de l’offre scolaire » dans le royaume.
  • AgDevCo, un investisseur à impact social spécialisé dans l’agrobusiness et basé à Londres, injecte 2,6 M€ (3 M$) dans Kuapa Kokoo, l’unique société de négoce de cacao agréée du Ghana, détenue par une coopérative de petits cultivateurs. L’enveloppe permettra à la compagnie locale de poursuivre son approvisionnement en fèves auprès d’un réseau de plus de 100 000 exploitants engagés notamment dans la production de cacao équitable et biologique.

Bonne fin de semaine et à mardi prochain.

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