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Asie : Trail, Synergie, Siepmann’s, Amiquar, Accuracy, Racine...


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Chronique Asie, CFNEWS

Services aux entreprises : Entire Recruitment / Synergie (Australie / France)

Le groupe coté de services d'intérim et de recrutement Synergie poursuit son développement à l’international avec l’acquisition de la société de travail temporaire australienne Entire Recruitment par l'intermédiaire de sa filiale locale. Fondée en 2010, la cible aux 38 millions de dollars australiens de revenus en 2018 (24 M€) intervient notamment dans les secteurs des mines, de la logistique et de la construction et dispose d’une solide présence dans l’Est du pays, et principalement dans les régions de Brisbane (Queensland) et de Sydney (Nouvelle-Galles du Sud). Avec cette nouvelle acquisition, Synergie regroupe les deux réseaux et opère désormais sur l’ensemble du territoire australien. Il a pour objectif d’atteindre un chiffre d’affaires en Australie de 100 millions de dollars en 2019 (64 M€).

Par ailleurs, le groupe coté vient d'obtenir l'agrément des autorités locales en vue de l'ouverture imminente d'un bureau à Qingdao (province du Shandong), en Chine, et confirme la poursuite de négociations pour de nouvelles implantations en Europe.

Semi-conducteur : Linxens / Siepmann’s (France / Inde)

Linxens, fabricant de micro-connecteurs pour cartes à puces, a acquis son homologue indien Siepmann’s Card Systems, d’après le journal en ligne indien VCCircle. Le montant de la transaction reste confidentiel et Linxens et Siepmann’s n’ont pas souhaité commenter cette information. Le journal local a précisé que le cabinet d’avocats Nishith Desai Associates a conseillé l’acquéreur français. Fondée en 1988 par Vishwanath Bhas, la cible compte des clients comme Indian Railways, Delhi Metro, des banques et d’autres institutions financières du pays. Son site à Thane (près de Mumbai) dispose d’une capacité annuelle de production de 21 millions cartes avec puce et 15,2 millions du modèle sans puce, pour un chiffre d’affaires de 3,84 M€ pour l’exercice clos en mars 2017.

Linxens Dual Frequency PRELAM® - ©linxens.com

Linxens Dual Frequency PRELAM® - ©linxens.com

Basé précédemment à Levallois-Perret et aujourd’hui à Mantes-La-Jolie, Linxens, qui compte 3 000 salariés et a généré 500 M€ de revenus en 2017 (contre 535 M€ en 2016), fabrique des micro-connecteurs qui font l'interface entre une carte et un lecteur électronique et commercialise également des antennes et modules utilisés dans des applications comme le paiement sans contact, les contrôles d'accès ou les transports. En juillet dernier, l’agence britannique a reporté que le chinois de semi-conducteurs Tsinghua Unigroup avait conclu un accord pour acquérir le français Linxens, fabricant de micro-connecteurs pour cartes à puces, pour 2,2 Md€ auprès de CVC. L’opération n’est confirmée par aucune partie. Elle constituera surtout un test sur la position des autorités européennes et françaises à l'égard des investissements chinois dans le secteur des technologies.

Corporate Finance : Value Trail (France / Chine)

Xavier Marin, Maria Chatti-Gautier, Hervé Machenaud, Trail

Xavier Marin, Maria Chatti-Gautier, Hervé Machenaud, Trail

Co-fondé en 2007 par Xavier Marin, le fonds de LBO mid-cap, Fondations Capital a été rebaptisé Trail durant l'été 2018 et affiche de nouvelles ambitions. Il a réuni 150 M€ en août dernier pour le premier closing de Value Trail, une SLP dédiée aux sociétés européennes avec l'ambition de les aider à se développer en Asie et notamment en Chine. La société de gestion, tournée depuis l'origine vers ce continent, a signé il y a deux ans, un partenariat stratégique avec l'acteur financier chinois Silk Road Fund (gérant 48 Md€) et une des principales banques d'investissement de l'Empire du Milieu CICC (lire aussi notre chronique précédente). Pour assurer le déploiement de ce fonds, Trail s'est adjoint de nouvelles compétences. Il a, en effet, recruté deux de ses anciens senior advisors en tant qu'associés. À savoir, Maria Chatti-Gautier, ex-Chase, Natixis PE et Oddo PE, à Paris et Hervé Machenaud, ancien P-dg de la division Asie-Pacifique d’EDF, à Pékin, où il chapeaute le bureau ouvert il y a quelques semaines (lire aussi l'article CFNEWS : Trail peaufine sa route vers la Chine).

Industrie : Amiquar / LBX (France / Asie)

La holding des sociétés d’emballages industriels Amiquar, dirigée par François Quarré, acquiert le groupe LBX, basé en Asie. L’opération va lui permettre d’accélérer l’ouverture de nouveaux marchés et va apporter à son acheteur une présence stratégique en Asie, région avec une rapide industrialisation et une forte demande de la Chine, de l’Inde et du Japon. La cible bénéficie d'un réel savoir-faire tant au niveau du contrôle qualité des usines de production que de l’optimisation de la logistique vers ses principaux marchés (Europe, Afrique et Amérique du Sud). Elle propose ainsi à ses clients des produits sur mesure dans des délais courts et fiables tout en assurant une qualité optimale. Pour cette opération, les actionnaires cédants ont été accompagnés par Gereje Corporate Finance (Fabrice Lombardo) et CMD Avocats (Thierry Gougy).

Jeux vidéo : Tencent / Fatshark (France / Suède)

Fatshark Tencent

Fatshark Tencent

Le géant chinois Tencent acquiert une part minoritaire (36 %) de l’éditeur de jeux video suédois Fatshark pour environ 500 millions de couronnes suédoises (48,7 M€). La cible est notamment connue pour son succès avec Warhammer : The End Times -Vermintide, qui a attiré plus de 2 millions de joueurs. Ancien COO de Sega Europe, Jurgen Post est aujourd'hui chargé des partenariats de Tencent en Europe et siègera au fauteuil du membre du conseil d'administration de Fatshark. Le portefeuille de Tencent dans l’édition de jeux comprend Epic Games (40 % du capital), Frontier Developments (9 %), Ubisoft (5 %), Paradox Interactive (5 %) (lire aussi l’article CFNEWS : Ubisoft change d'actionnaire). Le groupe chinois est par ailleurs actionnaire majoritaire de plusieurs éditeurs : le finlandais Supercell, l’américain Riot Games ou encore le néo-zélandais Grinding Gear Games.

Nomination : Accuracy (Singapour)

David Thornes, Accuracy

David Thornes, Accuracy

Le conseil financier Accuracy poursuit le renforcement de son dispositif international et de ses activités en Asie en promouvant David Thornes au rang d’associé au sein de son bureau singapourien. Diplômé de Centrale Paris (2002), David Thornes, qui a rejoint le cabinet en 2005, a participé au lancement du bureau de Singapour en 2016, qui compte aujourd’hui plus de 10 collaborateurs et opère à travers toute la zone Asie-Pacifique.

Créé en 2004, le cabinet, comptant aujourd’hui 17 bureaux dans le monde, dont 3 en Asie-Pacifique (Chine, Inde et Singapour), avec 400 consultants, dont 48 associés, a récemment réalisé les due diligences financières acquéreurs (Bpifrance et Irdi Soridec Gestion) pour la participation minoritaire de Bastide le Confort Médical (lire aussi : Bastide s'occupe d'un duo d'investisseurs), et les VDD pour Azulis Capital et Galia Gestion lors de l'opération LBO de Bioclinic (lire aussi : Bioclinic s’associe à un consortium).

Nomination : Racine (Marseille)

Chuanjuan Zhuang, Racine

Chuanjuan Zhuang, Racine

Racine Marseille recrute Chuanjuan Zhuang, avocate en Chine depuis 2006. Docteur en droit, elle avait exercé au sein des cabinets chinois Hebang et Mingsi. Expert judiciaire traducteur et interprète en langue chinoise pour la cour d’appel d’Aix-en-Provence, elle est actuellement élève avocate en France et prêtera serment dans les prochains mois. Elle travaillera dans le département de droit des affaires en collaboration avec Valérie Foudriat-Fernandez (associée) et Hugo Gervais de Lafond (counsel) et dans le département de droit social avec Emilie Million-Rousseau (associée). Ce recrutement permet au bureau marseillais de Racine, comptant aujourd’hui 4 associés et 10 collaborateurs, de poursuivre son développement et de renforcer son positionnement à l’international.

Statistiques : FDI chinois aux États-Unis

Selon le rapport de Rhodium Groupe et de Baker McKenzie, les FDI (investissement direct étranger) chinois aux États-Unis pour 2018 ne s’élevaient qu’à 4,8 Md$, le plus bas montant depuis 2011. En tenant compte des ventes réalisées par les investisseurs Chinois, ce montant deviendra négatif, soit -8 Md$. Les chiffres reflètent bien la tension commerciale entre les deux puissances. Les FDI chinois aux États-Unis ont atteint un sommet en 2016 avec 46 Md$ investis et ce chiffre a baissé brutalement l’an suivant à 29 Md$. L’année 2018 a pourtant enregistré un record pour les investisseurs chinois dans la catégorie Venture Capital, avec 3,1 Md$. Cette tendance ne pourrait sans doute se poursuivre en raison du désaccord sur le transfert de propriété intellectuelle entre les deux pays.

Bonne semaine !

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