Je suis triste pour les espagnols. Leurs dirigeants ont menti, leur pays a été pillé par des incompétents et corrompus qui ont, entre autre, détourné les fonds européens et fabriqué du béton. Et leur posture orgueilleuse n’admet aucune critique. Ainsi de leurs banques plombées d’immobilier qui auraient été les seules à n’avoir rien provisionné depuis 2008 puisque d’après leurs dirigeants, elles allaient très bien. Ainsi de Rajoy, tout comme Aznar en son temps, qui s’évertue à dire qu’il n’a pas besoin de l’Europe, alors que son pays coule et que sa jeunesse est sacrifiée, et surtout que cette attitude incompréhensible entraine une anxiété qui fait dévisser les marchés. Plus l’Espagne tarde à demander de l’aide, en jouant la carte de la fierté nationale et plus le plan de sauvetage espagnol sera compliqué à mettre en œuvre.
Que dire de la France ? Rien. On connait les mesurettes d’urgence qui occupent nos infos et le blog media : réduction des niches fiscales plafonnées à 10 000€ par an, relèvement du barème de l'ISF, taxation accrue des grosses successions ou des revenus du capital et tranche d'imposition à 75 % au-dessus d'un million d'euros de revenus annuels. Quel programme ! En fait, il n’y a plus rien à dire devant des discours archaïques et des combats d’envieux. Ainsi du titre du Nouvel Observateur de cette semaine « Ministres, Parlementaires, Elus Locaux, Grands Patrons.. Ces privilèges qu’il faut abolir » Mais le monde a changé. Pour la plupart des concitoyens les gouvernements sont devenus des prestataires de services. Et ceux qui le peuvent partent ailleurs sans complexes. Pour ceux qui restent c’est effectivement plus dur. Ils coulent avec le bateau. En tout cas il n’est pas bon d’être dirigeant d’entreprise publique aujourd’hui en France.
Que dire de la Grèce ? Rien sauf qu’il fera 29° à Athènes aujourd’hui.
L’Euro est au plus bas depuis deux ans. Il glisse régulièrement chaque jour. Je ne sais pas si c’est une bonne chose. Les investisseurs jettent l'éponge. Ils fuient l'euro, ils fuient les pays en difficulté, ils fuient les banques européennes. 100 Md€ ont quitté l’Espagne depuis janvier.
Un soleil magnifique, des surfeurs jouant sur les vagues, un léger vent fait faisant tourbillonner le sable. Je prenais un café place du Casino à Biarritz mardi matin pour une AG à Dax. Un autre monde.
LBO :
133 Md€ ! 133 Md€ ! 133 Md€ ! C’est le mur de la dette à refinancer en 2015 des opérations de LBOs d’après Moody’s. Il s’agit de 254 entreprises sous LBO endettées à hauteur (je vous le redis) de 133 Md€. D’après ce Moody’s, un quart d’entre elles pourraient se retrouver en cessation de paiement d’ici là -mais je ne vois pas cela dans les rapports d’activités des fonds LBOs… étrange. "Plus de la moitié de la dette arrivant à échéance en 2015 se concentre dans 36 entreprises, dont chacune en a émis pour plus d'1 Mds€", déclare Chetan Modi, responsable financement par effet de levier pour l'Europe de Moody's et auteur de ce rapport. "Même si cette dette est largement disséminée entre plusieurs secteurs, la majeure partie de la dette à refinancer arrivera à échéance en 2014".
Fonds souverains :
Ils auraient atteint 3 trillions de dollars dans le monde. Les prochains pays à monter de tels fonds seraient Israel, l’Italie et le Panama. Le Panama est un pays particulièrement prisé par les Sud Américains notamment en matière de sociétés écrans.
Vionnet :
Cette magnifique maison de couture centenaire (fondée en 1912 par Madeleine Vionnet) et française a été rachetée par la femme d’affaires kazakh Goga Askenazi. Cette trentenaire, qui est par ailleurs propriétaire de plusieurs mines d’or (une sorte de success story Kasakh ?), a acquis la majorité des parts de la marque à travers son holding personnel « Go To Entreprise ». Vive donc lady Goga !
17Capital :
Voilà un fonds secondaire mezzanine, produit innovant, monté par deux français (voir l'article : 17Capital vise 200 M€ pour son second véhicule du 8 juin) en 2008 qui réussit et va atteindre 200 M€ pour son second véhicule d’ici septembre. Il est à noter que ce second véhicule sera un « Scottish LP » et que la société de gestion, 9 personnes, est basée à Londres. Tiens ? Pourquoi cela ?
EVCA :
29 ème président pour cette association qui est devenu incontournable à Bruxelles dans les combats pour le non-coté (voir l'article : l'EVCA nomme son 29e Président du 8 juin).
Brandalley :
Ah j’aime ce concept de « grand magasin en ligne » (voir l'article : Brandalley s'habille chez ses actionnaires du 5 juin), moi qui ai horreur d’aller faire les courses. J’ai juste un problème, les tailles ne me vont jamais quand achetées sur le Net. Bon mais voilà que Brandalley qui déclare un chiffre d’affaires de 110 M€ en 2011 avec une croissance soutenue souhaite entrer dans une « phase de rentabilité ». C’est alors que les actionnaires actuels heureux de cette nouvelle orientation remettent au pot 5 M€ pour continuer à croitre et à pousser Brandalley vers la rentabilité. Bonne option.
Twitter :
Seraient-ce les prémisses d’un basculement de modèle ? Twitter compte de plus en plus sur la publicité mobile. Le site de micro-blogging aurait enregistré davantage de revenus publicitaires sur sa plateforme mobile que sur son site internet lors de plusieurs journées au cours du premier trimestre, selon le P-dg du groupe, Dick Costolo, invité lors d'une conférence à San Franciso mercredi. "Notre plateforme publicitaire est intrinsèquement adaptée aux mobiles", a vanté le patron du site qui revendique 140 millions d'utilisateurs actifs et 400 millions de messages publiés par jour.
Messier :
Mariage en Floride de Jean-Marie Messier le patron de Messier & Maris et Associés. Je n’y étais pas mais Eric Besson oui. Cérémonie de rattrapage à Paris le 15 et le 16 juin.
Libération :
Mathieu Pigasse, le banquier, homme d’affaires, économiste, actionnaire, patron de presse, de gauche, etc… viserait un rapprochement entre son journal « Les Inrockuptibles » et « Libération ». Le Monde ne lui suffit déjà plus ?
Isai :
Le fonds finaliserait une levée de fonds pour environ 28 M€, à destination des sociétés Internet « matures ». CFnews en a déjà parlé.
Lagardère :
Si Arnaud Lagardère ne s’est pas déplacé pour l’AG d’EADS qui le nommait Président, sa compagne -dont elle attend un enfant, autre nouvelle annoncée en Assemblée de Lagardère- a suivi pour lui cet événement. « L’homme de ma vie, élu président d’EADS !!!! je suis très fier de mon amour », a-t-elle publié sur Twitter.Quel bel exemple pour la France.
Ainsi va la vie dans le non coté. Bonne semaine à tous,
Diogène
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