Cette année le Tour de France commencera à Liège en Belgique !
Rothschild’s :
Deux annonces qui se télescopent à un jour près. Tout d’abord La Compagnie Financière Rothschild (qui a les 5 flèches pointées vers le bas) annonce un spin-off de sa branche Private Equity à Londres au profit de ses managers. Le jour suivant, Rothschild (qui a les 5 flèches pointées vers le haut) annonce un premier closing à hauteur de 130 M€ (avec un objectif de 200 M€) de son fonds secondaire Small & Mid Caps « Five Arrows Secondary Opportunities III » ; Paris Orléans (maison Rothschild) étant l'un des LPs du fonds. Cela dit il nous a fallu un moment pour comprendre le communiqué de presse laconique de « Five Arrows » envoyé par l’agence DGM Conseil, et ce d’autant plus encore une fois à cause de ce télescopage étonnant en terme de stratégie. Qui était ce « Rothschild » présenté sans précisions ? Etait-ce par exemple Jacob Rothschild de Rothschild Investment Trust ? Five Arrows était-il un fonds britannique ? Que veut dire « Small & Mid Caps » pour un fonds secondaire ? Est-ce du direct ligne par ligne ? Est-ce l'équipe qui a rejoint Five Arrows il y a quelques mois (l'ex équipe de Dahlia Partners). Beaucoup de mystères pour un beau début pourtant.
Dropbox :
Méga levée pour Dropbox, le service de déstockage en ligne, fondée en 2007, qui vient d'annoncer avoir levé 250 M$ auprès d'Index Partners, leader du tour et de Benchmark Capital, Goldman Sachs, Greylock Partners, Institutional Venture Partners, RIT Capital Partners et Valiant Capital Partners. Ses actionnaires historiques auprès desquels la start-up avait déjà levé 7,2 M$, Sequoia Capital, Accel Parners, Hadi et Ali Partovi ont aussi participé à l'opération. Dropbox revendique 45 millions d'utilisateurs à son service de stockage en ligne, dans 175 pays, pour 1 milliard de fichiers échangés toutes les 72 heures (Ouahh !). Ce qui est instructif en terme de parcours capitalistique, c’est qu’après avoir levé 7M$, Dropbox passe directement à la vitesse stratosphérique supérieure avec une levée de 250M$. Vrai swing.
Crise :
Goldman Sachs a enregistré une perte trimestrielle de 428 M$, la deuxième seulement depuis que la banque d'investissement est cotée en Bourse, en raison d'une forte baisse de la valeur de ses actifs. Et voilà ce que ça fait de jouer avec le feu. On se brûle les doigts.
Levée de Fonds :
Une des raisons principales qui affecte aux USA la levée de fonds est notamment le sujet de la transmission des équipes. Ainsi une étude publiée cet été par Coller montre que sur 110 investisseurs institutionnels 87 % envisagent de répondre négativement à la demande de réinvestissement dans des fonds actuels. La principale raison invoquée étant ce sujet de succession. En conséquence, les investisseurs institutionnels envisagent de durcir la fameuse clause de « Key Man ». Cela va jusqu’à demander que le GP visé par cette clause s’engage à travailler un minimum de 40 heures par semaine pour le fonds en question. Bien évidemment, cela ne peut s’appliquer à la France.
Sofica :
Le CNC (Centre National du Cinéma) vient d'annoncer que l'enveloppe promise aux Sofica, des investissements défiscalisés dans le cinéma, vient d'être distribuée. Au total, 12 Sofica ont été agréées, contre 10 l'année précédente pour une enveloppe totale de 63,07 M€. Ces Sofica n'ont pas échappé au précédent coup de rabot qui sera appliqué pour les parts vendues en cette rentrée 2011 (Sofica 2012). La réduction d'impôts n'est plus que de 36 % des sommes investies, contre 40 % auparavant. Rappelons que, à part le côté sympa du produit, il ne faut pas trop en espérer une rentabilité phénoménale (environ 5 % brut si 85 % du capital est restitué) car globalement et à part quelques exceptions, cette rentabilité dérive principalement de l'avantage fiscal. En effet les Sofica ne restituent la plupart du temps qu’entre 65 et 100 % du capital investi. Mais c’est quand même vraiment un produit sympa, surtout si l’on veut être invité aux avant-premières de film.
Tendance :
Outre les avant-premières, la tendance actuelle des fonds, banquiers et avocats est d’inviter à la visite d’expositions privés dans les musées parisiens. Nous on adore et déplorons simplement que certaines invitations se télescopent comme hier soir où j'étais tiraillé entre le Musée d’Orsay et Beaubourg. Bon enfin, y'a pire dans la vie.
Bain Capital :
Bain Capital rachète finalement la chaine de restaurant japonaise Skylark à Nomura Holding pour 3,4 Md$ après une épidémie de dysenterie qui avait fait auparavant capoter le deal. Méga deal mais avec du risque donc. Rappelons que Bain Capital est le fonds de Private Equity dont Mitt Rommey, candidat républicain aux élections US, est l’ancien patron.
Badelton Capital :
La société de capital risque britannique Badelton Capital (dont les investissements comprennent Lovefilm et Betfair) annonce se concentrer sur Berlin affirmant que c’est en Allemagne (compte tenu du dynamisme et du nombre de start-ups crées) que les prochains succès d’Internet du type Facebook s’y trouveront…
Tunisie :
Grande réunion hier à Tunis où l’Association Tunisienne des Investissements en Capital (ATIC), avait organisé une table ronde pour présenter le projet de décret-loi portant modification de la législation relative aux sociétés d’investissements à capital risque (SICAR) et aux fonds communs de placement à risque (FCPR). On peut notamment retenir de cet événement que, comme avantages fiscaux, les investisseurs pourraient bénéficier, à l’entrée, d’une déduction des montants effectivement employés dans des entreprises éligibles aux avantages fiscaux dans la limite de 35 % du revenu imposable, et à la sortie, d’une exonération de 50 % des plus values des participations si la cession ou la rétrocession a lieu après 5 ans. Ce dynamique printemps arabe touche donc aussi le capital risque !
Agriculture :
Les ventes de tracteurs s’envolent en France. Sur les six premiers mois de l’année, il s’est vendu en France pour 2,3 Md€ de tracteurs et matériel agricole soit une hausse de 38,6 % par rapport à l’an dernier. Nous avouons ne pas savoir très bien ici chez CFnews comment interpréter ce phénomène, si ce n’est que le tracteur est furieusement d’actualité. Ainsi en Suisse, un chauffeur impénitent et sous l’emprise de l’alcool roulant à tombeau ouvert dans la sympathique région agovienne s’est vu confisquer ses deux tracteurs en étant qualifié de délinquant routier notoire.
Ainsi va la vie dans le non coté. Bonne semaine à tous,
Diogène (diogene@cfnews.net )
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