Pause dans la descente. L’évolution des multiples de valorisation du mid-market reste atone au deuxième trimestre 2024 d’après l’Argos Index, qui recense les transactions réalisées entre 15 et 500 M€ de valeur d’entreprise dans la zone euro, la France représentant 20 % de cet échantillon. « L’indice affiche une stabilité parfaite à 8,9 fois l’Ebitda après cinq trimestres de baisse, marqués par la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude sur leur évolution, commente Louis Godron, président d’Argos Wityu. La perspective s’est retournée et le consensus attend plutôt une baisse tranquille. » La continuité avec le trimestre précédent se retrouve également dans la polarisation des transactions au sein du mid-market qui se confirme. Les multiples extrêmes atteignent leur niveau le plus élevé depuis 2018 et représentent près de la moitié, 48 %, des deals, tiré par les opérations réalisées à moins de 7 fois l’Ebitda (31 %) et entre 15 et 20 fois (17 %).
Une légère reprise de l’activité
La relative stabilité de l’environnement macro-économique s’est reflétée dans l’activité. Si les transactions ont reculé en valeur sur six mois, les volumes ont crû de 5 % entre le deuxième semestre 2023 et le premier semestre 2024, toujours tirés par les transactions de moins de 150 M€ de VE. Une reprise due au rebond du M&A mondial et la reprise des LBO, de 28 % en valeur. Les acquéreurs financiers, qui ne représentent que 17 % des volumes des six premiers mois de l’année, contre 15 % au deuxième semestre 2023, se positionnent sur des secteurs échangés à des multiples d’Ebitda plus élevés, avec une surpondération de la santé et des services, et pèsent ainsi 31 % des transactions en valeur, quand la surpondération se situe du côté de l’industrie pour les acquéreurs stratégiques.