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Les IPO sous de meilleurs auspices pour 2013


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Après une traversée du désert avec douze sociétés inscrites sur la bourse parisienne l'an passé, plusieurs ingrédients semblent aujourd'hui réunis pour espérer un rebond cette année, selon les experts du marché.

En 2012, 263 sociétés européennes ont levé 10,9 Md€ à l'occasion de leur introduction en bourse (IPO) selon les chiffres publiés récemment par PwC, ce qui représente une baisse de 59 % en valeur et de 39 % en volume par rapport aux 430 IPO qui avaient généré 26,5 Md$ en 2011. Ebranlé par un contexte macro-économique et politique peu amène, le marché français n'a pas échappé à la règle. En effet, au cours du dernier exercice seulement 12 IPO avec levée de fonds ont animé la bourse parisienne, dont six sur NYSE Alternext et six sur NYSE Euronext Paris, pour un total de près de 260 M€ levés (Télécharger les graphiques et le tableau CFnews des IPO 2012 ci-dessous). Des volumes en léger retrait comparé aux 15 IPO de sociétés françaises enregistrées sur le marché parisien en 2011, bien que l'on constate une progression en terme de montants levés (environ 145 M€ en 2011). On reste en revanche très loin des niveaux records de 2007. "Les investisseurs ont préféré placer leur cash sur des sociétés connues plutôt que sur de nouveaux dossiers, un comportement typique sur un marché volatil et incertain, soulignent Virginie Lazès (photo de droite) et Christian Finan (photo de gauche), respectivement managing partner et directeur chez Bryan Garnier, lequel est de fait resté en retrait du marché des IPO l'an passé au profit des levées en primaire et secondaire hors IPO (augmentations de capital, reclassement de blocs d'actions ou placements accélérés), lesquelles ont drainé 4,2 Md€", comparent-ils.

2012 : la santé plébiscitée, le retail en renfort

Deux tiers des IPO touchent le secteur de la santé

Sans surprise, les valeurs de la santé ont largement alimenté le marché, représentant deux tiers des opérations. En effet, sur les douze IPO du millésime 2012, cinq concernent des biotechnologies (Adocia, DBV Technologies, Nanobiotix, Novacyt et Theradiag) et trois des technologies médicales (EOS Imaging, Intrasense et Vexim), dans la continuité des tendances observées les années précédentes. "Contra-cycliques, les valeurs de la santé sont aussi les sociétés qui ont le plus besoin de fonds, analyse Véronique Laurent-Lasson (photo), en charge des opérations de bourse chez Aelios Finance, rappelant que cet engouement pour les biotech et les medtech est propre au marché français. Les belles opérations ont même été très demandées", poursuit l'experte qui a conseillé EOS Imaging, le spécialiste de l'imagerie des os et des articulations en 3D, lequel avait ouvert la saison avec une levée de 37,9 M€ sur Euronext. Avec une sursouscription de 4,7 fois pour l'offre à prix ouvert et de 3,8 fois pour le placement global, le prix avait été fixé en haut de la fourchette (lire Eos Imaging réunit 38 M€ sur Euronext). Au final, seules quatre opérations ont concerné des secteurs n'ayant pas trait à la santé : Inside Secure, le spécialiste aixois des systèmes électroniques de sécurité sans contact a même signé l'IPO la plus importante de l'année avec 79,3 M€ levés sur Euronext, le logisticien ID Logistics (29 M€), la société de négoce et de recyclage d'or Gold by Gold (2,5 M€) et le spécialiste de la méthanisation agricole Methanor (2,5 M€).

Le retail contribue à hauteur de 20-25 % des levées

Si les institutionnels battent en retraite, les particuliers ne cessent quant à eux de soutenir le marché ces dernières années. Le retail représente désormais entre 20 et 25 % des fonds levés lors des IPO ouvertes au public, contre 10 à 15 % auparavant. Nanobiotix illustre bien ce phénomène : l'offre à prix ouvert (dédiée aux particuliers) a été sursouscrite 8,6 fois, tandis que la demande émanant des institutionnels a atteint 1,3 fois l'offre qui leur était destinée. In fine le public a financé 44 % sur une levée de fonds de plus de 14 M€ (lire L'IPO de Nanobiotix sursouscrite plus de deux fois, 24/10/12). En juillet 2011, l'IPO de la medtech Mauna Kea sur le compartiment B d'Euronext Paris avait également été plébiscitée par le public : l’offre à prix ouvert a été sursouscrite 9,8 fois et le placement global 4,5 fois, même si au bout du compte les particuliers n'ont obtenu que 12,2 % du nombre total des titres offerts. "Face à d'autres actifs perte de vitesse comme l'immobilier ou les livrets d'épargne, les petits porteurs commencent à se repositionner sur les actions", constate Yannick Petit (photo), président d'Allegra Finance, conseil des PME pour lever des fonds lors d'IPO ou de placements privés, et qui a entre autres épaulé Nanobiotix et Mauna Kea (voir sa fiche ci-dessous).

2013 : l'année des actions ?

La majorité des IPO s'est concentrée sur la première partie de l'année, l'été ayant, une fois de plus, apporté son lot d'inquiétudes et refroidi les marchés. Mais dès le mois d'octobre, la volatilité a commencé à s'atténuer, marquant le début d'une stabilisation et faisant de ce fait remonter les indices. Novacyt, Nanobiotix et Theradiag ont ainsi profité de cette fenêtre pour entrer en bourse.

Stabilisation macro-économique et remontée des indices

Marc Lefevre, EY

Marc Lefevre, EY

En effet, depuis six mois, les marchés actions reprennent des couleurs, portés par un CAC 40 en forte hausse au dernier semestre écoulé. Début décembre, l'indice phare de Paris est repassé au-dessus des 3600 points, après avoir chuté sous les 3000 points en mai, malgré des volumes traités considérablement réduits (en moyenne 2 Md€ s'échangent quotidiennement sur le marché parisien actuellement contre 5 Md€ habituellement). L'indice a ainsi grimpé de 13 % sur l'ensemble de l'année 2012, même s'il observe un ralentissement depuis début janvier, oscillant entre 3 et 4 % de performance. Le CAC Mid & Small (regroupant 190 valeurs moyennes) résiste particulièrement bien, affichant une hausse de près de 9 % depuis le 1er janvier. De quoi attirer de nouveau les institutionnels qui commencent à revenir sur les actions, dont ils s'étaient détournés depuis plusieurs années. "Un phénomène également lié à une collecte positive des SICAV et OPCVM depuis un trimestre, chose que l'on avait pas vu depuis longtemps", souligne Yannick Petit. "La fenêtre s'ouvre de nouveau sur le marché primaire, affirme Marc Lefèvre (photo), directeur du développement commercial et des relations émetteurs, listing Europe, chez NYSE Euronext. Le retour de la confiance sur la zone Euro, la résistance des indices, la baisse de la volatilité sont autant de critères favorables à un retour des cotations, de toutes tailles", poursuit-il.

Réallocation en faveur des actions

"Même si le ciel n'est pas bleu, le contexte fiscalo-économique est désormais figé, on sait où l'on va", considèrent Virginie Lazès et Christian Finan, qui anticipent un retour sur les actions cette année. Les obligations d'Etat n'offrent plus des rendements aussi intéressants qu'auparavant. Les investisseurs institutionnels pourraient procéder à une réallocation de leurs actifs en faveur des actions", estime-t-elle, rappelant que plusieurs sociétés de gestion redeviennent positives sur cette classe d'actifs comme Carmignac, qui a prévu de consacrer 2 Md€ supplémentaires aux actions cette année. "On ne peut parler d'un retour sur les actions, qui nourrissent toujours un sentiment anxiogène, temporise Marc-Antoine Guillen, P-dg d'Invest Securities, mais nous ressentons une volonté des gérants d'aller vers plus de risque." Une tendance qui pourrait être favorable aux IPO. "Depuis début janvier, pour la première fois depuis cinq ans des investisseurs sont demandeurs de nouveaux dossiers. Ils ont des fonds et cherchent de nouvelles opportunités d'investissement. L'appétence est particulièrement forte pour les secteurs du retail, des médias, des nouvelles technologies et de l'industrie", poursuit Virginie Lazès.

Des valorisations historiquement basses

Autre élément qui aiguise l'appétit des investisseurs : les valorisations historiquement basses. Afin d'assurer le succès de l'opération, les intermédiaires restent en effet extrêmement vigilants en matière de pricing. "Ainsi, les sociétés qui n'exprimaient pas un besoin urgent de fonds attendent que les valorisations se redressent. En revanche, les entités déficitaires, notamment les biotech, très gourmandes en capital, n'avaient pas le choix, pour se financer, que de rejoindre le marché boursier, qu'elles alimentent depuis trois ans", analyse Yannick Petit chez Allegra Finance. "Si les valorisations des mid cap se sont bien redressées, le small cap reste encore sous-valorisé", note Marc-Antoine Guillen, qui a conseillé l'IPO d'Adocia.

L'IPO reste une porte de sortie pour les VCs

"Deux tiers des IPO proviennent de sociétés épaulées par des fonds de private equity"
Marc Lefèvre, NYSE Euronext

"Mais il ne faut pas oublier que les valorisations proposées à l'occasion d'une IPO restent attrayantes en comparaison à celles d'un tour de private equity", insiste Véronique Laurent-Lasson. L'introduction en Bourse reste donc une porte de sortie intéressante pour les fonds, à condition que le cours de bourse se maintienne ou progresse par la suite", poursuit-elle. En effet, les actionnaires existants sont dans la plupart des cas tenus par une clause de lock-up qui les empêche de céder leurs titres pendant une période généralement comprise entre 12 à 24 mois. D'où l'intérêt également de ne pas trop "sur-pricer" les IPO au départ, afin que le titre puisse connaitre un parcours boursier positif. "Deux tiers des IPO proviennent de sociétés épaulées par des fonds de private equity, rappelle Marc Lefèvre chez NYSE Euronext. Ces entreprises sont d’ailleurs mieux préparées pour réussir leur introduction en bourse."

Retour sur les performances des société introduites en bourse en 2012
Si les titres ID Logistics et Vexim affichent des performances positives respectives de 53,6 % et 28,4 %, d'autres valeurs ont en revanche fortement chuté comme Inside Secure (-65,8 %). La société a fait un profit warning un mois après son IPO en raison de la baisse des ventes enregistrées par certains de ses clients dont Blackberry). Avec des performances négatives, Adocia (-17,8 %) et EOS Imaging (-24 %), les deux premières opérations de l'année n'ont pas bénéficié d'un bon timing.

Les IPO récentes qui ont échoué
Agregator Capital : la société d'investissement lancée par Backbone, qui souhaitait lever environ 35 M€ sur Euronext, n'a pas pu rejoindre Euronext comme prévu (lire Agregator Capital reporte son IPO, 12/07/12). Les investisseurs n'ont pas souhaité soutenir cette opération qui ne présentait, à leurs yeux, aucune equiy story.
Tekka : un an après son IPO en 2011, le fabricant lyonnais d’implants dentaires est placé en RJ et liquidé. Les actifs sont rachetés un mois plus tard par Menix (Dedienne Santé et Serf), accompagné par Turenne Capital.
Groupe Jemini : le spécialiste des jouets sous licence pour enfants a lui aussi déposé le bilan près de deux ans après son introduction sur Alternext. Un redressement judiciaire a été ouvert par le Tribunal de Commerce de Paris début janvier.

Les IPO attendues cette année

Cinq belles opérations d'ici l'été

En tout cas, le pipeline semble déjà bien rempli pour 2013. Si Spineway, le spécialiste des implants du rachis a signé la première opération de l'année avec une levée de 4,9 M€ sur Alternext, mais via un placement privé auprès d'institutionnels (pas d'appel au public), des opérations plus significatives sont attendues dans le courant du premier semestre. Selon nos informations, plusieurs gros dossiers -avec des levées entre 50 M€ et 1 Md€- seraient en cours. Parmi eux, Atos Worldline, la branche d'Atos dédiée aux transactions électroniques pourrait faire l'objet d'un curve-out par l'intermédiaire d'une IPO. Supersonic Imaging, une PME aixoise dédiée à l'imagerie médicale, qui avait réalisé un tour de table record de 34,5 M€ en 2010 en faisant entrer Mérieux Développement, Innobio et Canon à son capital (lire Troisième tour record pour Supersonic Imagine, 30/11/10), pourrait rejoindre la bourse. Enfin, une société dans le domaine de l'aluminium serait également sur la voie d'une IPO. Selon nos sources, de plus petites introductions en bourse, pour des levées comprises entre 10 et 30 M€, pourraient voir le jour avant l'été. Le spécialiste des LEDs Lucibel, qui a levé 5,5 M€ l'an dernier (lire Lucibel éblouit les corporate, 10/07/12),pourrait être valorisé une trentaine de millions d'euros par le marché. Fermentalg, la biotech libournaise développant des microalgues, soutenue par plusieurs VCs, qui avait déposé son document de base en juin dernier en vue de s'introduire sur Alternext, devrait rejoindre le marché cette année pour y lever entre 12 et 20 M€ (lire : Fermentalg prépare son IPO, 29/06/12). Ou encore Delta Drone, un fabricant de systèmes volants sans pilote pour diverses utilisations (industrielle....).

Quid de Canal+, Fnac et Verallia ?

Par ailleurs les trois dossiers qui tardent à entrer en bourse - Canal+, Fnac et Verallia - lesquels aiguisent peu d'appétit faute de présenter une belle equity story, pourraient revenir sur le devant de la scène. "Les investisseurs ne voulaient pas payer pour rembourser une dette que Saint-Gobain avait descendue en grande partie dans sa filiale Verallia", indique une source proche du dossier. Mais la récente cession de ses activités américaines pourrait permettre à Verallia de réduire son endettement et de redevenir attractive aux yeux des investisseurs. La société d'emballage, disposant d'un bel outil de production et de fondamentaux solides pourrait alors redevenir une candidate potentielle à l'IPO." Pour la Fnac, entité dont PPR cherche à se séparer depuis plusieurs années, l'entrée en bourse ne serait qu'une pure opération d'ingénierie financière puisque PPR proposerait à tous ses actionnaires de détenir des titres Fnac. Il n'y aurait pas de levée de fonds, pas d'appel aux investisseurs. Enfin, concernant l'IPO de Canal +, il s'agit plus d'une bataille politique entre ses deux actionnaires, Vivendi et Arnaud Lagardère, sur des questions de trésorerie.

Des contraintes et des incertitudes pèsent cependant

Une fiscalité jugée trop lourde

"Pour la première fois en 2012, les investisseurs français ont plus investi à l'étranger qu'en France. La fiscalité est désincitative et pèse trop lourdement à la fois sur les sociétés, les particuliers et les intermédiaires boursiers"
Marc-Antoine Guillen, Invest Securities

Si globalement les acteurs anticipent une reprise des IPO en 2013, outre une nouvelle dégradation macro-économique qui pourrait venir à tout moment troubler le marché parisien, des incertitudes pèsent sur ce dernier. En tête des craintes : la fiscalité. "La Bourse de Paris est exsangue, et pour la première fois en 2012, les investisseurs français ont plus investi à l'étranger qu'en France. La fiscalité est peu incitative et pèse trop lourdement à la fois sur les sociétés, les particuliers et les intermédiaires boursiers", déplore Marc-Antoine Guillen (photo) chez Invest Securities, qui milite notamment en faveur du PEA-PME, visant à redrainer l'épargne des français vers le financement de l'économie réelle. Une conférence organisée par l'association "PME Finance" s'est d'ailleurs tenue le 5 mars 2013 à ce sujet, mais le PEA-PME peine à se dessiner). "C'est tout l'écosystème qu'il faut aider, insiste-t-il. Le métier d'intermédiaire va très mal, il ne reste plus qu'une douzaine d'acteurs sur le mid cap, dont huit sont rattachés à de grandes banques. Il n'y a quasiment plus d'indépendants, à part Invest Securities, Oddo, Bryan Garnier et Arkéon", rappelle-t-il, craignant que le marché se tourne vers des places plus compétitives et dynamiques comme Londres ou Francfort.

Impact du rachat de NYSE Euronext par ICE

D'autres doutes planent, notamment au-dessus de NYSE Euronext, racheté il y a deux mois par l'Américain InterContinental Exchange (ICE) contre 8,2 Md$ (lire ICE met la main sur Nyse Euronext, 21/12/12), une opération qui devrait se concrétiser dans le courant de ce second semestre. En effet, le groupe américain spécialiste des opérations sur les matières premières, les taux de change et les taux d'intérêt, souhaitait surtout par cette transaction mettre la main sur le Liffe, le marché des produits dérivés de NYSE Euronext, le deuxième d'Europe. Il a en revanche déjà annoncé son intention de se séparer d'Euronext, la branche européenne de négoce d'actions comprenant les bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, laquelle a beaucoup souffert depuis la crise. Ce retour à l'indépendance d'Euronext, qui devrait passer par sa propre introduction en Bourse, pourrait inquiéter le marché, déjà malade.

La bourse des PME verra-t-elle le jour?

Dans la perspective de ce retour à l'indépendance, Euronext semble désormais plus se préoccuper de son avenir que de celui des projets qu'il avait commencé à mettre en place dans l'optique de redynamiser le marché. Parmi les initiatives engagées, la création d'une bourse des PME (lire La Bourse de l'Entreprise veut doper les marchés, 07/12/12), regroupant les valeurs des compartiments B et C d'Euronext et les société cotées sur Alternext. L'idée étant de former une place marché de taille critique, drainant suffisamment de volumes pour satisfaire les besoins de liquidité des investisseurs. Cette place rassemblerait quelque 574 entreprises cotées et démarrerait avec 75,8 Md€ de capitalisation (en se basant sur des chiffres au 31/12/2012). Si Euronext dit être en discussion avec Bercy et affirme que cette bourse verra le jour dans le courant de l'année, avant l'été ou vers septembre, pour l'heure le projet est au point mort, nourrissant de plus en plus de scepticisme. "Les discussions sont gelées, la bourse des PME est mort-née", pense Yannick Petit, membre du comité d'Orientation Stratégique de NYSE Euronext, concepteur du Nouveau Marché en 1995, qui se réjouissait pourtant de ce "projet ambitieux, qui aurait pu donner un nouveau souffle à la bourse de Paris". Pourtant les discussions ne sont pas rompues, mais la proposition de NYSE Euronext ne correspond pour l'heure pas aux recommandations formulées par le Comité d'Orientation Stratégique, ni aux attentes de la Place qui souhaite notamment une ouverture significative du capital.

L'IBO, solution alternative de financement
NYSE Euronext a déjà oeuvré pour favoriser le financement des PME, notamment avec la création des IBO (Initial Bond Offering). Ce dispositif permettant à des sociétés cotées ou non d'émettre des obligations, chose qui leur était jusqu'alors impossible compte-tenu de leur trop petite taille, rencontre un vif succès (lire L'IBO : un nouvel outil de financement pour les PME cotées et non cotées, 14/12/12). Capelli y a déjà eu recours, en levant plus de 11,7 M€, dont 4,1 M€ auprès des particuliers, et, selon nos sources, il y aurait une dizaine de dossiers actuellement en cours.

En conclusion, si un redémarrage des introductions en bourse se profile en 2013, les marchés reviennent de loin et il leur faudra du temps pour se rétablir. "2013 sera une année charnière, qui devrait voir un retour des dossiers d'IPO autour de 20-25 M€ mais surtout une recrudescence d'IBO. En revanche le timing semble trop juste pour les introductions en bourse de taille conséquente. Le véritable rebond devrait avoir lieu en 2014, ce qui correspond aussi à l'horizon de sortie des fonds", estime Véronique Laurent-Lasson chez Aelios, également responsable du groupe "IT Services" et présidente de la "Commission valeurs moyennes" à la SFAF (Société Française des Analystes Financiers). Le succès des prochaines introductions en bourse et leur parcours boursier à venir seront de bons indices quant à l'orientation future du marché.

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