Dataiku
L'éditeur franco-américain d'une plateforme logicielle d'analyse prédictive s'entoure du californien Iconiq Capital et du britannique Dawn Capital lors d'un tour de 101 M$. Les actionnaires déjà existants, Alven Capital, Battery Ventures et FirstMark Capital, remettent au pot.
Tout est allé une nouvelle fois très vite pour Dataiku. Il y a un peu plus d'un an, l'éditeur d'une plateforme logicielle d'analyse prédictive bouclait, en un mois, sa troisième levée de fonds (lire ci-dessous), en autant d'années d'existence, d'un montant de 28 M$. Il ne lui a fallu cette fois-ci que quelques semaines pour finaliser un nouveau tour, trois fois plus gros, de 101 M$, qui ne contient aucun cash out, et auquel participent notamment certains actionnaires déjà présents, Alven Capital, et les étasuniens, Battery Ventures entré l'an passé, et FirstMark Capital, réinvestissant tous au pro rata. Une nouvelle fois encore, la jeune pousse a été démarchée par plusieurs investisseurs. « Tout s'est fait en direct, indique Florian Douetteau, l'un des co-fondateurs. Plusieurs opportunités se sont présentées à nous, et nous avons eu la possibilité de choisir nos futurs partenaires financiers. » Ainsi, les dirigeants ont décidé de faire entrer Iconiq Capital, structure californienne abondée notamment par des milliardaires comme Mark Zuckerberg ou Jack Dorsey, lead sur le tour devant le fonds britannique Dawn Capital. Par ailleurs, tous deux avaient ensemble déjà investi dans la fintech belge Colllibra. « La dilution a été faible, pour la rendre acceptable auprès des dirigeants », précise l'un des investisseurs historiques. Si l'équipe de direction garde le contrôle et « une part importante » des titres, elle n'est cependant plus majoritaire au capital.
L'IPO d'ici deux à trois ans
Dataiku, dont le siège social est situé à New York et le centre R&D à Paris, a originellement développé une plateforme logicielle pour permettre à ses 200 clients de pouvoir traiter et analyser leurs données ; fonctionnalités auxquelles se sont ajoutées la construction d'applications, basées sur l'intelligence artificielle, par les entreprises elles-mêmes. « Nous sommes présents dans des domaines variés, comme l'allocation et l'arbitrage de budget marketing pour l'optimisation des ventes, mais aussi des marchés à haute technologie industrielle, comme les chaînes de fabrication, les chaînes logistiques ou encore les services de maintenance », poursuit Florian Douetteau, qui demeure silencieux sur les revenus de la jeune pousse. Supervisant une équipe de 200 personnes, ce dernier vise le doublement de l'effectif d'ici les prochains mois, avec notamment l'ouverture de deux nouveaux bureaux, à Singapour et l'Australie, complétant les trois implantations new-yorkaise, parisienne et londonienne, déjà existantes. Autre ambition de l'éditeur, une entrée en bourse, d'ici les deux à trois prochaines années.
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