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Bulletin Hebdo Asie : Popular Feedmill, Zanotti, Liaigre, Farfetch, AC Milan ...


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Chronique Asie, CFNEWS

L'actualité des deals, des investisseurs et conseils en Asie compilée par nos analystes... Quoi de neuf dans le Private Equity et le M&A en Asie cette semaine?

 

- Les Deals -

Agroalimentaire : InVivo NSA / Popular Feedmill Corporation (France / Philippines)

Filiale de la coopérative agricole InVivo, InVivo NSA, forte de 1,4 Md€ de revenus, acquiert Popular Feedmill Corporation, fabricant d’aliments pour animaux basé aux Philippines. La cible, qui a construit sa première usine en 1995, compte aujourd’hui près de 500 salariés. Elle dispose de deux sites industriels dont un site récemment inauguré à Bulacan (près de Manille) et un autre à Cébu. La société philippine produit environ 150 000 tonnes d’aliments par an pour les porcs, les volailles, l'aquaculture et les animaux de compagnie.

Industrie : Daikin / Zanotti (Japon / Italie)

Le groupe japonais de génie climatique Daikin rachète pour 98 M€ l’italien Zanotti, spécialiste des unités de réfrigération à usage commercial. La transaction devrait être finalisée fin juin 2016. Employant 539 personnes, la cible a réalisé un chiffre d’affaires de 125 M€ l’an dernier. Elle possède plusieurs sites de production en Europe - notamment en Italie, Grande Bretagne, Espagne, Allemagne - ainsi qu'aux Etats-Unis, en Russie ou encore en Arabie Saoudite.

Décoration & Luxe : Christian Liaigre / Symphony (France / Singapour / Royaume Uni)

Après six ans, l'architecte et décorateur d'intérieur haut de gamme Christian Liaigre, réalisant environ 50 M€ de chiffre d'affaires, quitte Bridgepoint Development Capital pour rejoindre un binôme d'investisseurs emmené par le fonds asiatique Symphony, basé à Hong Kong et Singapour. Ce dernier est accompagné d'un co-investisseur anglo-saxon, centré sur la zone Asie-Pacifique, dont l'identité n'est pas dévoilée (lire aussi l’article CFNEWS : Christian Liaigre réagence son actionnariat).

Internet : Farfetch / Eurazeo Croissance / Temasek / IDG (France / Singapour / Chine)

La place de marché de vêtements et produits de luxe issus de boutiques et de marques Farfetch lève 110 M$ lors d'un sixième tour mené par Eurazeo Croissance avec un ticket de 20 M$. Deux nouveaux entrants, le fonds souverain de Singapour, Temasek, et le VC chinois IDG, sont les autres principaux investisseurs de ce tour. L'opération, uniquement du cash-in, place la société dans le clan des licornes avec une valorisation autour de 1,5 Md$ (lire aussi l’article CFNEWS : Méga levée pour Farfetch, une licorne tournée vers l'Asie). Pour rappel, l’an dernier, le chinois IDG Capital Partners avait participé à l’augmentation de capital du groupe coté Parrot, spécialisé dans la technologie sans-fil, avec une dizaine de M€ contre 1,4 % du capital.

Industrie : SGD Pharma / JIC / Oaktree (France / Chine / Etats-Unis)

Réalisant 290 M€ de chiffre d'affaires, la filiale du groupe SGD spécialisée dans la fabrication de flacons en verre pour l'industrie pharmaceutique, SGD Pharma, va quitter le fonds américain Oaktree pour rejoindre le holding public d'investissements chinois JIC (lire aussi : SGD Pharma bientôt sous pavillon chinois).

Fort de 57 Md$ d'actifs sous gestion, JIC investit dans des domaines variés, tels que la finance, l’industrie, l’immobilier, les média, etc. Son portefeuille comprend notamment l’équipementier ferroviaire public chinois CRCE, l’équipementier privé pour la construction Zoomlion, et le distributeur alimentaire espagnol Miquel Alimentació (lire aussi : Bright Food s’associe à JIC pour racheter Miquel Alimentació pour 110 M€).

Football : AC Milan / Consortium chinois (Italie / Chine)

L’ancien Premier Ministre italien Silvio Berlusconi vient d’officialiser son accord pour offrir l'exclusivité des négociations à un consortium chinois. L'opération devrait aboutir d'ici la fin du mois de juin. Elle porterait sur la cession immédiate de 70 % des parts du club italien datant de 1899, les 30 % restants devant être rachetés d'ici un an. Le club lombard, qui a affiché une perte de 93,5 M€, pourrait être valorisé autour de 750 M€. Il est contrôlé par Silvio Berlusconi, via la holding Fininvest, depuis plus de 30 ans. La composition du consortium chinois reste jusqu’ici confidentielle.

Matières premières : China Molybdenum / Freeport-McMoran / Tenke Fungurume (Chine / Etats-Unis / Congo Kinshasa)

Après l’annonce du rachat pour 1,5 Md$ du projet brésilien du niobium et du phosphate (lire aussi), China Molybdenum poursuit ses emplettes avec l’acquisition de la mine congolaise de Tenke Fungurume. Coté à Shanghai et à Hong Kong, l’acquéreur reprend 56 % du capital de la mine du cuivre située au Katanga (Sud-Est de la République démocratique du Congo) auprès de l’américain Freeport-McMoRan - basé à Phoenix - pour 2,65 Md$. Le montant de la transaction pourrait être augmenté de 120 M$ en fonction de l’évolution des cours du cuivre en 2018 et 2019. Les 44 % restants du capital sont entre les mains du canadien Lundin Mining et de la compagnie minière publique congolaise Gécamines.

Le plus grand producteur de cuivre coté au monde Freeport-McMoRan a déjà vendu depuis le début de l’année 4 Md$ d’actifs alors que sa dette s'élève à près de 21 Md$. A l'inverse, la Chine multiplie les acquisitions à travers le monde dans les matières premières en profitant de cessions des groupes miniers occidentaux.

Électronique & Informatique : Unigroup / Hewlett-Packard Enterprise (Chine / USA)

L’équipementier informatique américain Hewlett Packard Enterprise finalise la cession du contrôle de sa filiale chinoise H3C Technologies à Tsinghua Unigroup (lire aussi : Tsinghua Unigroup rachète 51 % de H3C Technologies). Sur la base de valorisation de 4,5 Md$, l’acquéreur a déboursé 2,3 Md$ pour s'offrir 51 % de H3C, spécialisée dans les serveurs, le stockage, les réseaux et les services pour entreprises.

Les autorités chinoises, craignant l’espionnage américain révélé par Edward Snowden, prennent des précautions et souhaitent développer l’industrie domestique de serveurs et d’équipements pour le networking. Le gouvernement chinois limite ainsi ses achats d'équipements informatiques auprès des fournisseurs occidentaux. Les groupes américains comme IBM, Dell et Cisco rencontrent des difficultés croissantes à faire des affaires dans l’Empire du Milieu. A l’issue de la transaction, Hewlett Packard Enterprise pourra se présenter comme un acteur local respectant les exigences de localisation et de sécurité de Pékin.

Bonne semaine à tous.

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